1935 — 24/11/2018
Né en 1935 à Nantes, marié, cinq enfants. Yves Horeau fait des études mêlant l’architecture, les lettres, le droit, les sciences politiques.
Engagé volontaire en 1960, il sert comme officier pour défendre l'Algérie française. Une terre qui est un peu la sienne : ses grands-parents demeurent à Oran, où son père a passé son enfance avant de devenir Nantais. C'est une période douloureuse de sa vie. «J'ai eu pas mal d'ennuis au moment du putsch», raconte-t-il. Alors qu'il était élève-officier à Cherchell, il a refusé d'aller déloger les putschistes qui occupaient Alger. Ca lui vaut deux semaines de prison. Plus tard, il refuse à nouveau d'aller pacifier Oran, en proie aux attentats du FLN infiltré et de l'OAS. «J'ai fait comprendre qui si on m'obligeait à me battre contre des gens qui défendaient l'Algérie française, je rallierais moi-même l'OAS ». Finalement, il reste avec sa compagnie dans le bled, jusqu'au cessez-le-feu. «C'était un déchirement pour toute une génération.». Au service de la paix sociale De retour à Nantes, Yves Horeau entre au groupement patronal. Durant 6 ans, il se familiarise avec le droit social et les négociations syndicales. Une expérience précieuse : en 68, il est embauché en plein conflit social par les transports Drouin. Sa mission : directeur administratif et social du groupe, qui compte 14 sociétés (il deviendra président de l'une d'entre elles). En 76, il devient directeur du personnel et du service des achats dans l'entreprise d'outillage pneumatique Georges Renault. Là aussi, il s'agit d'abord de régler un lourd conflit social. Dans le même temps, Yves Horeau continuait à éclairer le patronat de ses conseils. Il donnait régulièrement des cours sur la conduite à tenir en cas d'événement grave, comme une occupation d'usine ou une séquestration. Tout cela l'intéresse beaucoup et l'amuse énormément. Mais, dès qu'il peut prendre sa retraite, il met un terme à sa carrière professionnelle.
Yves Horeau collabore à diverses revues, écrit des contes de Noël, un recueil de poème, des nouvelles et des ouvrages d'histoire locale. Il entre à L'Académie de Bretagne et des Pays de Loire en 1985. Quand il part en préretraite en 1992, il s'adonne à l'égyptologie, sa véritable vocation contrariée par les vicissitudes de la politique franco-égyptienne à l'époque de sa jeunesse et continue à écrire,