Ironheart

821 votes

  • Derrière la haine

    Barbara Abel

    9/10 J'ai adoré !
    L'histoire est toute simple, les personnages et les lieux également : enfin un roman dont les protagonistes et le contexte sont d'une banalité que l'on pourrait qualifier "d'affligeante". Et pourtant ! Barbara Abel nous offre un récit qui va crescendo jusqu'à un final époustouflant, inattendu tant elle a mené son lecteur en bateau. Ce dernier prend parti, à tour de rôle, pour chacun des personnages et ne sait plus vraiment démêler le vrai du faux.
    Mention spéciale pour les réflexions toutes en finesse et justesse de l'auteur sur l'amour, la parentalité, l'amitié et la famille.
    Ici, pas d'enquête, d'inspecteur, de serial killer. Non, un grand moment de tension psychologique. Bravo !

    01/08/2013 à 17:23 3

  • Duelle

    Barbara Abel

    9/10 Du Barbara Abel tout craché : l'amour, les enfants, le travail, les amis..La vie en somme ! Oui, mais sous la plume de cette reine du "thriller domestique" francophone, l'existence prend des tournures inattendues et souvent peu réjouissantes.
    Une fois de plus, on est scotché par ce roman dont la force consiste à alterner le prévisible et le totalement imprévisible. Le lecteur ne doit pas se croire plus malin que cette talentueuse auteure belge car à ce petit jeu là, il va perdre : il va aller de surprises en surprises et se faire avoir deux ou trois fois.
    Encore et toujours, une écriture pertinente et malicieuse, de la subtilité et un riche travail sur les relations humaines. Tout cela au service d'un scénario redoutable et plus complexe qu'il n'y parait de prime abord.
    "Duelle", tout comme les autres titres de Barbara, mérite d'être plus "médiatisé" et j'espère qu'à l'avenir ce sera le cas.

    02/08/2016 à 07:36 6

  • Et les vivants autour

    Barbara Abel

    8/10 A partir d'un fait divers réel sordide, Barbara Abel imagine et développe avec sa maestria habituelle, un cauchemar domestique où chaque personnage porte sa croix de bout en bout. Mais cette fois-ci, la talentueuse auteure belge réserve son cynisme mordant et son sadisme jouissif à ceux qui le méritent le plus ou presque. Moins de souffrance pour les "gentils", elle fait surtout payer les "méchants" et, en ce sens, sa fin est assez jubilatoire.
    Je suis une grande fan de Barbara, de ses fines analyses de la psyché humaine et de ses drames du quotidien et c'est avec une boulimie renouvelée que j'ai englouti son dernier roman, qui pourtant, m'a un peu moins séduite que les autres. Moins émouvant, moins subtil et nettement plus prévisible que ses précédents ouvrages.

    25/07/2020 à 16:29 8

  • Je sais pas

    Barbara Abel

    8/10 Merveilleuse Barbara Abel, si constante et pertinente dans les thèmes qu'elle affectionne : le couple, la famille, l'amour et...l'image sociale.
    De l'ordinaire, donc, mais du formidablement ordinaire ! De celui que nous connaissons tous, que nous vivons tous et qui pourrait peut-être un jour basculer dans le tragique.
    Comme toujours chez cette auteure, les personnages, tout sauf manichéens, sont loin d'être parfaits. Ils sont désirs, envie, jalousie et souffrance, à notre image en somme. Et même si on ne les cautionne pas, Barbara est tellement précise dans ses descriptions psychologiques qu'on peut tout à fait comprendre les motivations qui les animent, les choix qu'ils font, les décisions qu'ils prennent.
    "Je sais pas" offre, comme tout livre de cette écrivaine, son lot de rebondissements. Le premier, à un tiers du roman, surprendra le lecteur. Les suivants, peut-être moins parce qu'elle a laissé pas mal d'indices nous laissant (trop) entrevoir la fin de cette sombre histoire.
    Et puis, à force de lire la miss, on commence à comprendre que chez elle, les apparences sont souvent trompeuses...
    Mais il y a de la tension, de l'émotion, du rythme, une originalité dans l'approche du trio classique femme-amant-mari et un suspense sans faille (sans compter la jolie couverture !).
    A lire donc, surtout si vous êtes amateur des "domestic thrillers".

    24/10/2016 à 15:40 6

  • Je t'aime

    Barbara Abel

    9/10 Moi aussi, je t'aime, Barbaba ! Je te distribue les bonnes notes comme Jésus distribuait ses petits pains, c'est dire !

    Tu es la meilleure chirurgienne des émotions que je connaisse, tu sais disséquer et analyser comme aucun autre auteur les tourments de nos sentiments et de nos pensées. Tes phrases sont si pertinentes ! Elles font mouche à tous les coups et j'en ai noté quelques unes, comme à chaque fois que je te lis.
    J'ai souvent eu les larmes aux yeux devant le cauchemar dans lequel tu as plongé chacun de tes personnages, Parce que tu les tortures jusqu'au bout, les pauvres ! Et je me suis plusieurs fois mise à leur place parce que ce qu'ils vivent, cette existence qui bascule soudainement, pour un petit rien, dans le chaos, on peut tous le vivre. Cette proximité, cette empathie avec tes héros ordinaires rend ton histoire absolument terrifiante et d'une violence psychologique insoutenable.

    Ton dernier roman traite de tes thèmes fétiches : les relations humaines au sein d'un couple ou de la famille. Mais là, tu as surtout accès ton récit sur les enfants : que ne ferait pas un père ou une mère pour sauver ou pour venger coûte que coûte son enfant adoré ?
    Ce fut une lecture émouvante, intense et réaliste. J'ai dévoré cette histoire, j'ai été bouleversée par Nicole et Solange et même si j'avais deviné depuis le début le pot aux roses (enfin, de cannabis), le suspense m'a achevée.
    Bravo Barbara et vivement le prochain !

    23/07/2018 à 07:53 6

  • L'Innocence des bourreaux

    Barbara Abel

    8/10 Incroyable cette façon qu'a Barbara Abel de mettre en scène les gens les plus classiques et de faire basculer leur vie dans la tristesse et l'horreur, d'une manière totalement crédible et réaliste. On s'identifie sans peine à eux et on se dit que cela pourrait bien nous arriver...
    Cette auteure parvient à tirer de situations simples, de personnages banals et de lieux que l'on connait tous de véritables thrillers addictifs et éprouvants.
    Comme chez Karine Giebel, ses protagonistes sont malmenés jusqu'au bout et on serre les dents avec eux et pour eux.
    Il est d'ailleurs impossible de les abandonner à leur triste sort : on lit le roman quasiment d'une traite, c'est obligé !
    J'aurais aimé qu'il soit plus long, je l'ai englouti bien trop vite...

    24/07/2015 à 15:07 7

  • La mort en écho

    Barbara Abel

    9/10 Pas de sérial killer, d'enquête ou de course-poursuite. Non, Barbara Abel, c'est l'auteure du quotidien, du banal, du "ça peut nous arriver à tous". Sans paillettes ni artifices, ses récits sont simples, fluides, familiers. J'aime le naturel et surtout la subtilité avec lesquels elle nous livre des tranches de vie émouvantes qui trouvent une résonance en nous.
    Barbara, c'est aussi la reine du thriller psychologique dans lesquels les sentiments, qu'ils soient amoureux ou filiaux, règnent en maîtres et guident les personnages. L'instinct maternel, toujours très présent dans ses romans, a aussi une importance capitale dans 'la mort en écho".
    Ici, trois époques, trois femmes, trois histoires d'amour contrariées qui vont être inextricablement liées les unes aux autres. Le souffle de la tragédie finira par l'emporter car la miss n'est décidément pas une adepte des happy endings.
    Jolie lecture avec beaucoup de finesse.

    09/06/2016 à 20:16 5

  • Les Fêlures

    Barbara Abel

    7/10 Martin et Roxane, fous amoureux, jeunes et promis à un brillant avenir se sont suicidés. Enfin, pas tout à fait car Roxane en a miraculeusement réchappé. Dès lors, plein de questions se posent : pourquoi ? Y'a t'il une victime ? Un meurtrier ? A partir d'une situation aussi simple, avec peu de protagonistes, Barbara Abel parvient à tisser une toile machiavélique dans laquelle l'esprit du lecteur se débat et cherche une porte de sortie. Une fois de plus, elle traite avec toute sa délicatesse et son intelligence habituelles de ses thèmes fétiches : l'amour maternel, le couple, le prestige social, l'ambition. C'est merveilleusement bien écrit et la psychologie des personnages est ciselée à la perfection. Personnages non manichéens d'ailleurs qu'on peut aimer au détour d'une page et détester la suivante.
    Pas beaucoup d'action dans cet ouvrage mais de l'émotion et du ressenti.
    Et mention spéciale pour l'avant dernier chapitre, très touchant et le tout dernier, éclatant, car les fêlures, on le sait, ça laisse passer la lumière.

    12/06/2022 à 16:38 7

  • Regarder le noir

    Ouvrage collectif

    8/10 Un recueil de nouvelles très réussi, au-dessus du précédent "Ecouter le noir" et il y en a pour tous les goûts. Mais contrairement au premier opus, ce n'est pas l'écrit du redoutable duo Giebel/Abel que j'ai préféré. Non, c'est celui de la douce et délicate Amélie Antoine, que décidemment, j'apprécie de plus en plus.
    Voici mon top :
    1-Transparente d'Amélie Antoine où comment une coloration pour cheveux peut virer au drame.
    2-Demain de René Manzor, un mini thriller dont j'ai adoré la chute.
    3-Le mur de Claire Favan. L'auteure sort de sa zone de confort : plus de serial killer mais une dystopie qui aurait fait un super roman. Allez Claire, c'est un appel là !
    4-Darkness de Karine Giebel et Barbara Abel : bien écrit, envoûtant, avec un final étonnant. Le duo de choc a encore frappé fort ! Et là aussi, c'est une coloration pour cheveux qui vire au drame. Décidemment !
    5-Regarder les voitures s'envoler d'Olivier Norek. Déjà le titre est top et ensuite, Olivier nous surprend avec une histoire sanglante et glaçante plutôt hors de son registre habituel. Bravo d'autant que la fin est géniale !
    6 Ex aequo-Tout contre moi de Johana Gustawsson (auteure que je découvre) : sensuel, racé, osé et avec une chute qui percute.
    The ox de Fred Mars. Pas franchement crédible mais belle idée que cette boîte échangiste 100% dans le noir.
    Nuit d'acide de Julie Ewa. Une nouvelle dure, triste et réaliste, bien écrite mais qui, compte tenu de son thème, ne surprend malheureusement pas.
    La tâche de Gaëlle Perrin-Guillet. Courte et originale.
    10-Private eye de R-J Ellory : agréable mais même constatation que pour sa nouvelle du recueil "écouter le noir", totalement prévisible.
    11-Anaïs de Fabrice Papillon. J'aime cet auteur mais là, désolée, je n'ai pas accroché à son titre.
    Bref, une bonne anthologie qui devrait donner aux non amateurs de nouvelles le goût du genre.

    19/12/2022 à 17:48 6

  • Écouter le noir

    Ouvrage collectif

    7/10 Un recueil de nouvelles inégales (mais c'est souvent le cas dans ce type d'ouvrage) sur le thème de l'audition. A ce petit "jeu", c'est le duo paradisiaque mais diabolique composé de Karine Giebel et Barbara Abel qui gagne haut la main avec un court récit au dénouement glaçant.
    Ensuite, j'ai beaucoup aimé la première incursion de François-Xavier Dillard dans le fantastique. C'est un genre qui convient à merveille à son talent de conteur. J'en veux encore !
    A égalité, les bonnes nouvelles de Romain Puértolas (très courte, fraîche et drôle), de Cédric Sire (efficace et redoutable, fidèle à lui même) et de Laurent Scalese (très noire).
    Viennent ensuite, sans pouvoir les départager, celles de Sonia Delzongle, pas mal du tout mais dont l'effet a été éventé pour moi car j'avais lu sa version longue dans son dernier roman "Le dernier chant", de Maud Mayeras (touchante), de Sophie Loubière (j'aime toujours autant son style).
    Loin derrière, celle de R.J Ellory (trop classique mais plaisante).
    Et dommage pour les récits de Nicolas Lebel et de Jérôme Camut/Nathalie Hug auxquels je n'ai malheureusement pas adhéré alors que j'adore ces auteurs habituellement.

    17/11/2022 à 20:13 6

  • Sisters

    Michelle Adams

    5/10 Une première moitié de roman terriblement ennuyante avec des personnages qui ne captivent pas vraiment. La seconde partie est plus dynamique car, enfin, des événements intéressants titillent le lecteur. Mais ils sont insuffisants pour créer du suspense et surtout, l'histoire prend une tournure des plus abracadabrantesques.
    Quant à l'héroïne, médecin anesthésiste, on se demande comment elle a pu réussir ses études en ayant été abandonnée par ses parents, en étant poursuivie par une soeur cinglée et en manifestant une telle faiblesse de caractère.
    Les personnages échappent à toute réaction logique et plein d'éléments ne collent pas entre eux et ne tiennent pas la route.
    Au final, pas grand chose à retenir de ce livre et ce n'est pas le style de l'auteure et encore moins ses descriptions des paysages Ecossais, inexistantes, qui pourraient relever son niveau.

    30/09/2018 à 20:33 3

  • Anita

    Marilou Addison

    8/10 Je pense que la couverture du roman parle d'elle-même...Livre trash, gore, à classer dans la catégorie horreur. Il est donc réservé à des lecteurs très avertis.
    Si vraiment vous voulez tenter l'aventure, sachez que Marilou Addison est très talentueuse (son méconnu "bouche cousue" m'avait enthousiasmée et je me permets de vous le conseiller) et qu'elle nous conte avec cynisme et humour noir la lente descente aux enfers d'Anita, une jeune femme anorexique prête à tout pour perdre du poids et même à recevoir des injections d'une substance aux "savoureux" effets secondaires .
    Le québécois dans le texte est un gros plus et amène un peu de légèreté à ce...copieux ouvrage.
    La série Cobayes comporte 7 tomes qui peuvent se lire de manière indépendante et dans le désordre :
    https://www.youtube.com/watch?v=ST0lyAMkEhA

    03/11/2022 à 10:42 5

  • Bouche cousue

    Marilou Addison

    8/10 Un roman totalement méconnu et c'est bien dommage car on tient une pépite du genre dans le style noir-caustique-cynique !
    On suit avec des frissons de délice et le sourire de travers (parce que le propos est quand même très trash) le parcours criminel de Béatrice, paisible mamie de prime abord, qui cache bien son jeu. Béatrice, ce serait une sorte de Tatie Danielle revisitée par un duo, malheureusement impossible, composé de Patrick Sénécal et de Thierry Jonquet au sommet de leur forme.
    Atteinte du syndrome de Diogène (mais ça, finalement, ce n'est pas le pire !), elle nous narre ses "aventures" et surtout ses problèmes de meurtrière, parce que oui, même les assassins doivent composer avec les petits soucis du quotidien.
    Une lecture jubilatoire et amorale, avec ces expressions québécoises dont on ne se lasse pas. Et puis cette fin qui enchantera celles et ceux qui se seront faits avoir. Un peu moins celles et ceux qui auront tout découvert dès les premiers chapitres, la faute à des indices un peu trop patents.
    Mais une auteure à suivre, assurément !

    28/04/2021 à 10:09 4

  • Le Loup des Ardents

    Noémie Adenis

    8/10 150 manuscrits anonymes ;
    12 lecteurs-jurés ;
    Et c'est finalement le roman de Noémie Adenis qui a été choisi pour ce prix des enquêteurs 2021 !
    Bravo à cette jeune femme pour ce premier ouvrage historique que j'ai trouvé parfaitement réussi, fluide et très "visuel" (on a l'impression d'assister à un film).

    Des les premières pages, on est captivé par l'atmosphère de ce pauvre village du centre de la France coupé du monde par la neige.
    Froid, misère, terrible épidémie et superstitions moyenâgeuses défilent sous la gracieuse plume de l'auteure qui met parfaitement en scène des personnages travaillés comme le très attachant Aymar de Noilat, médecin altruiste et en avance sur son temps.
    Écrivaine à suivre !

    31/01/2023 à 09:23 8

  • Miséricorde

    Jussi Adler-Olsen

    6/10 Un duo d'enquêteurs qui m'a laissée de marbre et une trame des plus classiques...Un roman policier qui se lit, certes, mais qui ne restera pas gravé dans ma mémoire. Au vu des notes et des commentaires, je m'attendais à une excellent moment de lecture. Cela n'a pas été le cas.

    01/03/2013 à 12:24

  • Que le diable soit avec nous

    Ania Ahlborn

    9/10 L'esprit de Stephen King règne indéniablement sur cette petite ville paisible du fin fond de l'Oregon, où le surnaturel entre sur la pointe des pieds pour bouleverser la vie de ses habitants.
    Ce roman retourne le ventre, non pas en raison des scènes sanglantes (qui sont raisonnablement maîtrisées par l'auteure) mais à cause des tristes destinées des personnages qui chamboulent le lecteur jusqu'aux dernières pages.
    On ne peut pas rester indifférent à l'abominable sort de Rosamund, qui porte sa croix de bout en bout, ou à celui du courageux Stevie, jeune héros incompris, extra et attachant mais si différent des autres, souffre-douleur de son frère et de son beau-père.
    Rien n'est laissé au hasard dans cette histoire, rien ne manque, tout est soigné pour nous proposer une lecture immersive, intense et éprouvante jusqu'à une fin, brrrr, qui file quelques frissons.
    Ania Ahlborn, avec la précision d'une orfèvre, prend tout son temps pour poser son cadre et ses personnages (animaux y compris) et nous offrir un conte horrifique fascinant, de haute volée, qui restera longtemps gravé en mémoire.

    14/03/2018 à 19:21 11

  • Sur tes pas

    Claire Allan

    6/10 L'intrigue est classique, le rythme très lent et il n'y a pas un grand suspense. L'intérêt du roman ne réside donc pas dans son enquête policière mais dans son sujet, celui des "Incels", cette communauté en ligne d'hommes célibataires, qui, par dépit, finissent par vouer une haine viscérale envers la gente féminine. Les passages qui leur sont consacrés sont stupéfiants et très angoissants, pour nous, les femmes. Claire Allan s'est inspirée de ce qu'elle a lu sur des forums où les membres de ce groupe interviennent avec une violente misogynie qui fait froid dans le dos. Ses explications en fin d'ouvrage valent franchement le détour sur ce phénomène, loin d'être anecdotique, et qui explose ces dernières années.

    20/03/2024 à 07:50 5

  • Veiller sur elle

    Jean-Baptiste Andrea

    9/10 Une histoire d'amour atypique, romanesque et pure entre deux personnalités au caractère bien trempé : Mimo et Viola.
    Deux adolescents surdoués : lui, pauvre, futur sculpteur de génie et elle, riche, insatiable de connaissances et rêvant de voler.
    Et l'on va suivre leur destinée sur plusieurs décennies, traversant les guerres et les troubles politiques, dans un cadre italien époustouflant de beauté.
    En fil rouge, le délicieux mystère de cette sculpture de Mimo qui ne sera dévoilé qu'en toute fin d'ouvrage.
    La plume de Jean-Baptiste Andrea est comme celle de Pierre Lemaître : incroyable et pourtant tellement accessible. Voilà l'apanage des grands auteurs ! Faire du beau, du poétique, de l'amusant parfois, avec du simple ou du moins ce qui paraît l'être. Un roman sensuel qui coule avec grâce, un conte merveilleux avec de jolies trouvailles qui nous emporte dans un autre espace temps de la première à la dernière page, soit 580, sans une once d'ennui.

    07/01/2024 à 08:36 7

  • Et Tu seras sauvée

    Daniel Angelo

    4/10 Je suis sincèrement désolée de mettre une si mauvaise note à un auteur si sympathique mais vraiment, je n'ai accroché ni à l'histoire, ni aux personnages. Oui, Daniel a un style très particulier, c'est certain. Mais je n'ai pas adhéré à cette abondance de métaphores, à cette succession de phrases sans verbe qui donnent un ensemble assez décousu et épuisant à lire.
    Il se dégage une certaine poésie de ce roman mais je ne suis pas du tout rentrée dans l'aspect fantastique qui m'est passé complètement au-dessus de la tête alors que pourtant, c'est mon domaine de prédilection.

    19/07/2010 à 10:56

  • Fidèle au poste

    Amélie Antoine

    9/10 Qu'avons-nous entre les mains ? Un roman fantastique ? Un "domestic thriller" ? Un drame sur fond de triangle amoureux ?
    En voilà une bonne question que le lecteur se pose presque tout au long de sa délicieuse lecture jusqu'à ce qu'un rebondissement violent (un gros claquage de beignet en fait) lui donne enfin la réponse tant attendue. Ah, le bougre, il sentait bien que l'auteure allait lui faire un sale coup et il l'attendait de pied ferme. Mais le problème, c'est qu'il ne s'attendait pas à ça et il s'est fait bananer en beauté, je crois qu'il faut le dire.
    Mais, avant son traumatisme, ledit lecteur aura eu le loisir de se délecter de l'humour de Chloé, du charme d'Emma et de tomber amoureux de Gabriel. Car les personnages sont irrésistibles et il est impossible de ne pas suivre leurs péripéties avec le sourire aux lèvres mais aussi un petit pincement au coeur. Ben voui, parce que cette histoire, ça parle aussi de deuil et forcément c'est triste.
    Question émotions, ce "Fidèle au poste" vous fera passer par toutes les couleurs de l'arc-en-ciel et vous l'engloutirez comme un bonbon acidulé (avec un coeur qui pique). Son diabolique scénario est génial et j'y ai adhéré tel un trombone à un aimant. Allez, si je devais trouver un petit défaut à ce roman, je dirais que le rebondissement final (et oui, parce qu'il y a encore une couche secrète à l'intérieur du bonbon) est prévisible mais comme il est jouissif, on lui pardonne...
    Au fait, attention à celles et ceux qui remplissent les "mots-clefs" sur les fiches Polars Pourpres. Ne mettez pas ceux auxquels se réfère ce bouquin, ça gâcherait tout le plaisir de lecture. De même, il ne vaut mieux pas proposer de "polars proches". ;)

    20/04/2020 à 20:21 4