jackbauer

702 votes

  • Le Sacre des Impies

    Ghislain Gilberti

    5/10 Plus grosse désillusion de l'année 2020, cette fin de série clôt dramatiquement le cycle Borderline...
    Mais peut-être pas de la façon voulue par son auteur ; en effet, l'imposante fresque composée par Ghislain Gilberti méritait mieux que cet Armageddon boursouflé, à la lecture pesante, la faute en grande partie aux multiples coquilles qui parsèment le récit... ( Merci l'éditeur... )
    Malgré ça, je ne peux pas complétement dédouaner l'auteur, qui a l'air, là ( ou las ), de se caricaturer...
    La majeure partie de ce qui faisait la réussite d'un tel monument prend ici un aspect beaucoup trop difforme pour prétendre à toute crédibilité...
    Le choix même de sacrifier tel ou tel personnage, et la façon de le faire, insignifiante, en deviennent risibles, tout comme cette justification aussi manichéenne de leurs actes, sujet à caution...
    Et c'est peut-être ce point particulier qui m'aura le plus contrarié : la tentative de réhabilitation des Anges de Babylone, et la drôle d'impression d'ensemble qui tend à disculper ces derniers de toutes les abominations commises, au nom d'une enfance saccagée...
    Si les drames du passé façonnent notre présent, ils ne nous éxonèrent pas d'un choix différent...
    C'est sans doute aussi cette raison, ce point de vue développé dans ce dernier volet, beaucoup plus introspectif, qui a considérablement parasité mon plaisir de lecture...

    20/12/2020 à 10:27 6

  • L'Heure du diable

    Patrick Bauwen

    9/10 Une conclusion qui a du Chien...
    Le groupe Évangile tire sa révérence dans cet ultime épisode, et offre au docteur Kovak une porte de sortie plus qu'honorable...
    Il n'est plus temps de tergiverser, Bauwen l'a compris, qui assène ses coups de théâtre au pas de charge, à l'image de ces joutes de béhourd fracassantes...
    L'heure du Malin est arrivée, et il vous faudra l'être particulièrement pour deviner le fin mot de cette histoire...
    C'est peut-être, à ce propos, la seule épine du bouquet final, la révélation de l'identité du Chien qui peut prêter à contestation...
    Mais on lui pardonnera volontiers ce cafouillage animalier, car finalement, son Chien sait, comme les chats, retomber sur ses pattes...

    07/12/2020 à 21:56 5

  • La Maison des voix

    Donato Carrisi

    6/10 Plutôt qu'à une brillante manipulation, à la Shutter Island, j'ai profondément l'impression de m'être laissé prendre à un jeu de dupes, avec ce dernier roman de Donato Carrisi...
    La volonté de l'auteur d'embarquer son lecteur dans ce dédale mémoriel, pour mieux le perdre, et lui asséner le coup de théâtre final, se heurte ici à trop d'écueils pour que l'ensemble fonctionne...
    Tenter de faire taire la voix de la logique en la noyant sous celles, successives, du fantastique, puis du surnaturel, n'étant pas le moindre...
    Il devient, par la suite, difficile de démêler le vrai du faux, le réussi de l'absurde, et c'est aussi sur ce point que porte ma déception : Carrisi est toujours parvenu à me surprendre, au moins à se renouveler, et j'ai l'impression, ici, que son subterfuge tourne à vide...
    La lecture n'en reste pas moins distrayante, mais dénuée, pour une fois, d'une réussite éclatante...

    22/11/2020 à 18:43 6

  • De mort lente

    Michaël Mention

    9/10 Le temps comme mesure de l'infamie...
    C'est presque lui le personnage central de cette histoire perturbante, si actuelle, si épineuse...
    Mention l'étire pour mieux souligner l'inertie des organismes chargés de légiférer, pris au piège des intérêts généraux, au détriment du bien-être particulier...
    Pour mieux cibler la douleur des familles touchées et douchées, baladées entre doutes et désespoir...
    C'est ce combat contre le temps qui, finalement, accapare l'ensemble de l'œuvre, mettant en perspective le travail de titan nécessaire au démantèlement des mensonges rhétoriques...
    Sans renier son style si particulier, Mention trouve l'alchimie pour parler d'un sujet, la chimie, sans nous enfumer...
    Et quand s'emballe la cabale médicale, l'auteur sait qu'il a décroché la timbale...

    16/11/2020 à 23:05 7

  • L'Inconnu de la forêt

    Harlan Coben

    5/10 Cette plongée dans l'Inconnu s'avère au final assez dispensable...
    On a vite l'impression ici qu'Harlan Coben est en mode automatique, et qu'en dépit de la nouveauté incarnée par Wilde, son histoire tourne en rond et n'apporte rien de neuf, ni ne fait preuve d'originalité...
    Pas très inspiré pour boucler ma chronique, à l'instar de Coben au moment d'écrire son histoire...

    11/11/2020 à 20:54 7

  • Impact

    Olivier Norek

    7/10 Il y a presque deux Olivier Norek aux manettes de ce nouveau roman...
    D'abord l'auteur de thrillers efficaces, qui sait, une fois encore, échafauder un suspense implacable, faire preuve d'intensité, et qui n'hésite jamais à se renouveler, quitte à prendre le risque de perdre son lectorat de la première heure...
    Même si ici, on a plutôt droit à un ersatz de thriller, utilisé comme caisse de résonance pour traiter d'un thème au cœur de l'actualité...
    Puis, surtout, et avant tout, le citoyen engagé, et révolté qui, à travers ses Nouvelles du monde, nous donne à lire les dommages collatéraux du dérèglement climatique...
    Des vignettes de plus en plus terrorisantes, voire choquantes, pour ébranler les esprits, et marquer au fer vert ceux qui n'auraient pas encore compris que l'enjeu majeur des années à venir passait par une crise de conscience vis-à-vis du monde qui nous entoure...
    La réserve que je mettrais bien volontiers à toute cette démonstration, brillamment documentée et ordonnée, c'est la frontière que franchit parfois l'auteur entre sa volonté didactique et une dérive moraliste, notamment lors d'un réquisitoire final, qui, à force d'enfoncer des portes ouvertes, perd de son... Impact...

    05/11/2020 à 15:59 8

  • Face mort

    Stéphane Marchand - II

    8/10 Pas vraiment fana des techno-thrillers, j'ai quand même tenté l'ascension de cette Face Mort...
    Et je ne le regrette pas..
    Ambitieux, sans être dogmatique, l'auteur orchestre une chasse aux terroristes de grande envergure, entre la France et la Libye, alternant les phases d'investigation et d'action avec réussite...
    Les aspects politiques et technologiques de l'intrigue pourraient rebuter un néophyte, voire l'ensevelir ; pourtant, avec un incroyable sens du rythme, de la planification et de l'éloquence, l'auteur garde le cap, et dévoile par la même occasion, un impressionnant arsenal militaire qui, s'il n'était pas aussi minutieusement détaillé, pourrait passer pour de la science-fiction...
    Finalement, le seul petit bémol que je mettrais, c'est qu'on a un peu l'impression, en commençant notre lecture, d'arriver en plein milieu de l'histoire...
    Tout comme la fin, qui vous cueille, et vous laisse en plan...

    30/10/2020 à 22:36 5

  • Sous le parapluie d'Adélaïde

    Romain Puértolas

    6/10 Je me suis longtemps senti à l'abri sous le parapluie d'Adélaïde...
    Jusqu'à ce qu'un gros grain ne me l'arrache des mains...
    L'écriture de Romain Puertolas pourrait paraître désuète si elle ne s'accompagnait d'un second degré, et d'une ironie, délicats, qui nous entraîne dans son récit loufoque...
    Malheureusement, comme pour son précédent roman, le coup de théâtre final ne m'a ni dupé, ni renversé...
    Et même, pour tout dire, il vient comme un cheveu sur la soupe, comme un artifice superfétatoire, car mis entre parenthèses pendant la majeure partie du roman, comme si l'auteur cherchait à se raccrocher aux branches...
    Par contre, mention spéciale aux remerciements, qui ne devraient pas vous laisser indifférents...

    22/10/2020 à 20:10 5

  • Les Monstres

    Maud Mayeras

    7/10 Le propre de ce forum, c'est d'expliquer par des mots notre ressenti de lecteur...
    Mais quand, comme ici, l'émotion nous prend de manière si viscérale, comme souvent avec Maud Mayeras, il est difficile de trouver les paroles adéquates...
    C'est, une fois encore, à une expérience de vie traumatisée qu'elle nous soumet...
    Une histoire qu'elle a l'air de porter en elle depuis longtemps,et qu'elle nous conte à la manière d'une fable dramatique...
    Souvent, on dit que la réalité dépasse la fiction ; ici, la fiction légende la réalité...
    Mais elle ne la travestit pas ; elle nous place face à nos drames, et nos perversions, sans filtre...
    Et c'est sans doute ça le plus dur à supporter...
    Pourtant, une fois le choc encaissé, je m'interroge sur ce qui m'aura manqué pour faire basculer cette histoire vers l'inoubliable...
    Peut-être le caractère inéluctable des évènements, que l'on pressent très vite...
    Sans doute aussi l'absence d'explications qui, si elle ancre un peu plus le récit dans une contemporanéité indéniable, laisse le lecteur frustré, incapable de se raccrocher à quoi que ce soit...
    Mais peut-être est-ce là l'effet recherché...

    16/10/2020 à 22:50 12

  • Ténèbres, Prenez-moi la Main

    Dennis Lehane

    10/10 Nouveau chapitre des aventures du tandem Kenzie / Gennaro, ce deuxième volet place la barre très haut...
    Il existe tellement de romans à découvrir, que je relis très peu les livres que j'ai déjà lu ; dans le cas contraire, la qualité du roman, les émotions procurées, le plaisir éprouvé me ramènent à quelques-uns des spécimens qui ont marqué ma vie de lecteur...
    " Ténèbres,... " fait partie de ces pépites qui donnent l'impression de pouvoir être relues indéfiniment sans que le charme n'en soit altéré par le fait de connaître ce qui va s'y passer...
    La combinaison habile d'une intrigue percutante, d'une caractérisation empathique et d'un rythme endiablé permet déjà de rallier nos suffrages ; mais, personnellement, le caractère absolu et affligé des évènements qui s'abattent sur nos deux protagonistes, la noirceur assumée qui en découle, et les subtiles références glissées Ça et là, font basculer ce roman du côté de l'inoubliable...

    11/10/2020 à 21:38 14

  • Esteban

    Yomgui Dumont, Franck Thilliez

    5/10 Petite déception que ce troisième épisode de La Brigade des Cauchemars...
    Pas l'impression d'apprendre grand chose de plus sur Esteban, alors que la fin du second volume promettait beaucoup...
    Un épisode de transition, qui pose de nouvelles questions, sans pour autant nous surprendre...

    10/10/2020 à 19:04 2

  • Un dernier verre avant la Guerre

    Dennis Lehane

    7/10 Cela faisait un moment que je voulais reprendre le fil de la série de Dennis Lehane, qui met en scène son couple Kenzie et Gennaro, que j'ai découvert avec " Ténèbres, prenez-moi la main "...
    J'ai donc décidé de faire les choses dans l'ordre, et d'entamer la lecture du premier, " Un dernier verre avant la guerre ", pour m'apercevoir, très vite, que tout était déjà là...
    Même si l'intrigue, ici, n'a pas la force, ou l'ingéniosité, d'autres, cette première rencontre porte les germes qui expliquent cet attachement immédiat que l'on ressent pour ce binôme, la patte du talent de l'auteur faisant le reste...
    Cette relation si particulière qu'ils entretiennent, à la vie, à l'amour, cette désinvolture à la limite du borderline, et l'envie, qui les met systématiquement dans d'inconfortables positions, de jouer les redresseurs de torts, ajoutées à la verve naturelle de Dennis Lehane, apte à ciseler des dialogues d'une ironie mordante, propulsent son duo de duellistes dans les hautes sphères du roman noir contemporain...
    Affaire(s) à suivre...

    06/10/2020 à 07:57 9

  • La Promesse

    Cédric Cham

    7/10 D'aspect très cinématographique, l'histoire de "La promesse" ne s'encombre d'aucun agrément, et file droit au but...
    Des séquences tranchées, tout comme une partie des anatomies de ses personnages (!), donnent un rythme vif et trépidant, presque sans temps mort, à une intrigue qui fonctionne sans verser dans la surenchère...
    Cédric Cham ne se départit néanmoins pas d'une interrogation sur le bien-fondé de cette vendetta, permettant ainsi à son roman d'être autre chose qu'une énième resucée d'un Justicier dans la ville...

    27/09/2020 à 15:55 2

  • Regarder le noir

    Ouvrage collectif

    8/10 Même si toutes les histoires ne m'ont pas tapées dans l'œil, l'exercice auquel se livrent quelques-uns des cadors du thriller à la française m'a, une fois encore, ravi, et vient mettre en lumière tout ce qui fait la force de ce genre de format...
    Y voir, pour certain(e)s, la possibilité de changer de registre, d'oser nous surprendre, de découvrir une facette de leur talent jusqu'ici insoupçonnée...
    Prendre plaisir à nous faire chuter continuellement, et se laisser cueillir par des renversements démoniaques...
    Chacun y aura mis du sien ici, et l'amalgame de talents crève les yeux ; et puisque dorénavant, nous savons qu'il n'y a point de sens unique, attendons patiemment vers quelle direction nous amènera le prochain plein des sens...

    25/09/2020 à 08:08 6

  • De soleil et de sang

    Jérôme Loubry

    7/10 Une réussite de plus à mettre au crédit du caméléon Loubry...
    Pourtant, on ne peut pas dire que son dernier ouvrage soit né sous les meilleurs auspices...
    Un style un peu trop naïf à mon goût, un suspense qui s'étiole assez rapidement, et un final plutôt rocambolesque...
    Oui mais voilà, en parcourant ces pages, vous pénétrez en territoire vaudou, et peut-être que le fait de parvenir à croire aussi fort, finalement, à son histoire, n'est que le résultat d'un ensorcellement mis en œuvre par l'auteur lui-même...
    L'apparente simplicité qui caractérise le roman n'a pour fonction que de souligner le caractère assez trivial et dramatiquement banal de ce qui s'est tramé sur l'île, durant les années Baby Doc...
    Les personnages de la bande des six,qui convoquent l'esprit de celle du club des Ratés de King, se font quasiment volés la vedette par un personnage qui habite presque chacune des pages du livre, Haïti...
    Un ogre sans pitié, qui se repaît de la misère de ses habitants,et phagocyte leurs esprits et leurs espoirs...

    20/09/2020 à 10:36 6

  • Le Service des manuscrits

    Antoine Laurain

    9/10 En utilisant le biais du roman policier pour nous introduire dans le sénacle des maisons d'édition, Antoine Laurain offre à tout amateur de littérature l'occasion de découvrir l'envers et l'endroit : celui du décor et là où tout se fait et se défait ...
    J'ai particulièrement apprécié d'accompagner Violaine dans sa démarche de découvreuse de talents, le fait que l'auteur situe, en partie, l'action de son intrigue à l'intérieur de ces mastodontes qui décident du sort de ceux qui se rêvent écrivains...
    Une investigation qui, loin d'être un faire-valoir, sait nous captiver, et mettre en valeur des personnages qui ont le mérite de cultiver leur attachement...
    Même si la résolution de l'enquête conserve quelques scories, c'est sans hésiter que je lui attribue un soleil radieux... ( Comprendront ceux qui auront lu le livre...)

    09/09/2020 à 19:32 4

  • Et toujours les Forêts

    Sandrine Collette

    9/10 Il arrive que quelque fois, une lecture arrive comme un écho aux préoccupations qui sont celles du moment...
    À n'en pas douter, ce nouveau roman de Sandrine Collette débarque dans une période de bouleversements particuliers, et je peux dire, sans forfanterie, qu'il trouve en moi une résonance particulièrement aiguë...
    Une espèce d'épitaphe littéraire du monde d'avant, la projection d'un futur pas forcément si éloigné de nous, et les questionnements qui découlent d'un changement radical...
    " Maintenant, on fait quoi ?
    On vit. On survit.
    Mais pourquoi ? Jusqu'à quand ? Et comment ? "
    L'objectif de l'auteure n'est pas de nous livrer un énième page-turner bodybuildé, et pourtant, sans rebondissements fracassants, ni cavalcades exténuantes, elle propage le désir de savoir ce qu'il va advenir de ses personnages, quand bien même rien ne change, ni n'évolue...
    Fidèle à son œuvre, et portée par un style dénué de tout artifice, Sandrine Collette réussit la gageure de nous parler de la vie au travers de la mort, de la reviviscence au travers de l'extinction, du bonheur au travers de la perte...
    Et même si la tonalité du roman reste globalement sombre, et le final poignant, errer aux côtés de Corentin dans ces Grandes Forêts reste une expérience hautement marquante, qui prouve, s'il le fallait encore, l'importance de son auteure dans le panorama littéraire actuel...

    31/08/2020 à 21:13 7

  • Tuer le fils

    Benoît Séverac

    7/10 Parri...cide manqué, en ce qui me concerne, pour Benoît Séverac...
    Je ne me suis jamais senti totalement concerné par son histoire...
    La relation père/fils, abordée sous l'angle de la rancœur et du ressentiment, l'est de manière trop superficielle, à mon goût, sans que jamais, on ne se sente investi, ou touché, par ce qu'elle évoque...
    L'intrigue sert plus de prétexte à l'analyse psychologique, censée être le moteur du forfait, qu'elle ne nous tient en haleine, même si le trio d'enquêteurs chargé de la résoudre, avec ses faux airs de troupe à Mehrlicht, tire son épingle du jeu...

    24/08/2020 à 18:44 2

  • La Loterie et autres contes noirs

    Shirley Jackson

    7/10 Souvent citée comme une auteure phare du genre par Stephen King, j'ai voulu découvrir par moi-même l'univers particulier de Shirley Jackson...
    Et quel accès plus indiqué que son recueil de nouvelles, dont la plus fameuse, La loterie, donne son nom au-dit recueil, pour appréhender son style si caractéristique...
    Le point névralgique d'une nouvelle étant sa chute, ce qui déroute le lecteur, c'est la marque de fabrique de l'auteure d'ouvrir le champ des possibles à la fin de ses courtes histoires, et d'inoculer le doute, sans permettre au lectorat d'affirmer une quelconque certitude...
    Un peu comme si la fin n'était que le commencement de l'histoire, le moment où l'auteure permettait au lecteur de commencer son propre travail de création mentale...
    Ces dénouements, qui n'en sont pas, ajoutés au fait que Jackson s'ingénie à dissimuler les visages du Mal derrière des façades de gentil(les) bourgeois(es) civilisé(es), et non pas d'affreux revenants, ou monstres surgis du néant, font bel et bien de cette auteure l'une des figures de proue d'un fantastique ancré dans le réel...
    Néanmoins, même si la tension et l'angoisse surgissent à tous les coups, au détour des pages, je n'ai pas été renversé par la majorité des histoires, hormis la nouvelle éponyme, franchement glaçante...
    Il m'aura manqué aussi un peu plus de variété, et de surprises, pour pouvoir dépasser l'aspect trop rigoriste et, parfois, routinier, de l'enchaînement des différentes histoires...

    11/08/2020 à 22:38 3

  • Regarde

    Hervé Commère

    9/10 Ici, plutôt que de donner un sens à une vie, Commère parvient à capter les sens de l'existence...
    Écoute la musicalité, d'un allant bienheureux, des mots d'une histoire au plus près des êtres, et des sentiments...
    Touche du bout de tes souhaits cette passion revigorante, qui exalte l'envie de vivre, et rassérène  en ces temps incertains...
    Sens la douce bienveillance dont sait faire preuve un auteur qui renoue ici avec une verve qui nous fait du bien, en forme de calinothérapie littéraire...
    Dis aux personnages à quel point tu te sens proche d'eux, et combien ils sont rares ces écrivains sachant retranscrire avec une telle intensité ces existences jamais normalisées...
    Regarde le monde d'Hervé Commère comme il te le donne à voir, d'un nuancé romantique aux reflets mélancoliques, un monde légèrement suranné, et savoure le plaisir que tu prends, une fois de plus, à parcourir ces pages, dans les pas d'une héroïne atypique...

    07/08/2020 à 23:09 5