Alice

297 votes

  • Rouge abattoir

    Gilda Piersanti

    7/10 Ambiance : Rome sous la neige, c’est beau, c’est magique, inhabituel d’imaginer la ville de la louve en proie à un hiver véritable. L’auteur prend le temps de nous immerger dans le quartier Testaccio avec ses habitants qui se connaissent tous.
    Suspense : Une mise en place d’intrigue plutôt réussie mais avec une conclusion et un dénouement qui semblent incongrus par rapport à l’état d’esprit sur lequel le livre est parti. Mais, il n’y a pas de temps mort, le fil de l’histoire donne un ensemble assez équilibré.
    Beauté du texte / style : La lecture est facile, fluide
    Personnages : La psychologie des personnages principaux est plutôt détaillée, le commissaire D’Innocenzo et Mariela sont attachants. Tous deux en proie à une certaine mélancolie compréhensible pour le premier, pas encore pour l’héroïne. On a envie de les suivre dans les saisons suivantes.

    10/10/2016 à 16:36 8

  • Témoin involontaire

    Gianrico Carofiglio

    8/10 Le Héros, l'avocat Guido Guerrieri, se lance à l'occasion de sa séparation éprouvante avec une femme qui l' a jadis aimé mais qui ne l'aime plus et donc le quitte, à répondre à une question essentielle : est-il un connard de la pire espèce, un connard modèle courant, sans la moindre envergure ou y a t-il chez lui quelque chose qui en vaut la peine... Le roman est en grande partie consacré à cette introspection et constitué de nombreux dialogues in petto du personnage principal. L'autre partie concerne à la description de l'élaboration et la tenue d'un procès qu'il n'a que très peu de chance de remporter...Il faut garder en tête que l'action se déroule en 1999/2000, aujourd'hui les moyens qu'il utilise ne sont plus très originaux et celà nuit sans doute au suspens de l'intrigue.
    Néanmoins, j'aime le style de cet auteur tout en délicatesse, orfèvre de la description des émotions.

    01/09/2021 à 15:58 8

  • Territoires

    Olivier Norek

    8/10 Le week-end dernier, dans une file à Quais du polar, je sors mon exemplaire de « Territoires » que j’ai tant tardé à lire alors qu’on me chantait ses louanges un peu partout, c’est que le sujet : les banlieues, les émeutes, la violence dans le 93 ne m’attirait pas du tout. J’ai bien fait d’ignorer mes « a priori » et j’ai découvert un groupe de policiers attachant, la vie d’un commissariat du 93, son quotidien, le tout mis en scène par un ancien flic donc vraisemblable.
    Une jeune fille m’interpelle (dans la file) : « Ah oui très bien celui-là ! J’ai adoré mais y a un truc que je ne pourrais jamais oublier… le truc du chat… c’était gratuit ! » je lui fais : « Tsss… ne me spolie pas ! »
    J’ai fini et me dit qu’elle avait raison, les magouilles politiques, la manipulation médiatique, la violence des émeutes font un bon sujet de roman malgré tout … surtout si on a le talent d’y faire évoluer des personnages aboutis, humains que l’on a plus envie de quitter ou que l’on a hâte de retrouver… mais, ce roman restera dans ma mémoire à cause « du truc du chat » !

    11/04/2024 à 16:22 8

  • Une Vraie Famille

    Valentin Musso

    7/10 Un bon moment de lecture et pour moi la découverte d’un auteur intéressant qui manie avec art les poncifs du thriller.
    On peut regretter le manque d’épaisseur psychologique des personnages, mais le développement des psychés aurait sans doute handicapé lourdement la dynamique du récit et le côté suspense qui nous fait tourner les pages avec avidité.
    « Une vraie famille » est écrit dans un style simple et accessible sans pour autant donner au lecteur l’impression qu’il a piqué le roman sulfureux du petit dernier niveau CM2… bref, dans la famille Musso, un frère peut en cacher un autre, certes… néanmoins, en ce qui me concerne, ma préférence est nettement affirmée.

    04/07/2016 à 11:07 8

  • Ce monde disparu

    Dennis Lehane

    8/10 Il est nécessaire de lire « Ils vivent la nuit » avant d’entamer cette conclusion à la trilogie consacrée aux Coughlin.
    Ce n’est pas tout à fait le « Crépuscule des Dieux » mais celui du monde des gangsters d’avant-guerre, de leur code de l’honneur et le moment ou la pègre prend un autre visage, moins scrupuleux. Le héros est comme pris dans un torrent dans lequel il essaie de nager à contre-courant.
    Dennis Lehane nous propose un très beau récit empreint d’une profonde nostalgie et parvient en seul mot, le titre du dernier chapitre, a marquer à la fois la conclusion du récit et l’état d’âme du lecteur à la fin de cette épopée.

    23/03/2016 à 10:47 7

  • Chanson douce

    Leïla Slimani

    6/10 Le style maîtrisé, élégant mais extrêmement froid de l’auteure donne à cette histoire un côté glaçant.
    C’est presque un « domestic thriller », une famille ordinaire, parisienne, un couple dont les deux membres ont envie de vivre à la fois une vie professionnelle épanouie et de fonder une famille. Et puis, il y a la nounou qu’ils ont introduit au sein de leur foyer dont ils ignorent finalement tout. L’auteure nous brosse un tableau saisissant des maux de ce siècle, les différences sociales, la solitude, un quiproquo qui s’installe et met le lecteur mal à l’aise…
    Difficile de donner une note finalement à ce livre que je n’ai pas aimé lire mais qui est indubitablement réussi puisqu’il touche sa cible en plein dans le mille.
    L'histoire me fait penser à "Une vraie famille" de Valentin Musso, que j'ai préféré personnellement mais c'est surement parce que le style de Leïla Slimani me glace radicalement.

    16/11/2016 à 14:47 7

  • Cul-de-sac

    Douglas Kennedy

    9/10 Génial et original ! J'ai beaucoup ri avec un peu de compassion pour le héros tout de même. Vraiment un roman à découvrir pour se "reposer" des thrillers purs et durs.

    04/03/2012 à 12:06 7

  • En attendant le jour

    Michael Connelly

    7/10 Je suis une grande fan de Harry Bosch et j'avais peur d'être déçue par ce nouveau personnage.... et puis pas du tout ! Tout le long de roman nous découvrons cette héroïne qui plaira autant aux lecteurs qu'aux lectrices. Au fil des pages nous entrevoyons son passé lointain à Hawaï, plus récent avec les faits ayant entrainés sa rétrogradation dans la police, sa conception de la vie et de son métier, sa loyauté envers ses collègues... En tournant une page encore, nous apprenons qui est Lola.
    Renée a indubitablement des similitudes avec Bosch... Peut-être trop ? Il aurait été intéressant de découvrir un anti-héros (je lance ça là...)
    Deux enquêtes sont développées mais ce n'est pas du meilleur Connelly, d'où ma note...
    Néanmoins, j'ai vraiment apprécié ce livre qui m'a bien distraite pendant mes vacances, me donnant envie de faire du paddle sur le Léman.... eh, tout le monde n'a pas le bleu du Pacifique dans le sang !

    23/08/2023 à 22:24 7

  • Ils vivent la nuit

    Dennis Lehane

    10/10 Roman proche de la perfection !
    Le sujet, le contexte historique, la construction psychologique des personnages sont extrêmement bien menés.
    Sans parler de la forme : l'écriture de l'auteur a trouvé sa maturité, chaque phrase est pensée et ciselée telle une oeuvre d'art.
    Dès les 1ères lignes, vous êtes pris dans le ton de ce roman, même si l'époque de la prohibition aux Etats-Unis ne vous inspire pas grand chose a priori. A lire sans tarder.

    29/09/2014 à 13:17 7

  • L'Homme de Lewis

    Peter May

    9/10 On retrouve avec plaisir l’Ile de Lewis, sa nature austère et magnifique.
    Ce deuxième opus concerne la vie du père de Marsaili. Fin mène une enquête un peu particulière puisqu’il s’évertue à distinguer au travers des « brumes » qui envahissent l’esprit du vieil homme atteint par la maladie d’Alzheimer s’il est possible, que 50 ans plus tôt, il ait été responsable de la mort d’un jeune homme dont on vient juste de retrouver le corps momifié dans les tourbières.
    Ce récit se lit avec délectation. On fait sans cesse des allers-retours entre passé et présent et on suit avec le même intérêt les événements des deux époques.
    Le talent de l’auteur réside surtout dans l’empathie pour les héros qu’il sait faire naître en nous sans jamais en faire trop en dosant justement ses effets et en n’adoptant jamais un ton larmoyant.

    19/10/2016 à 09:35 7

  • La Fille du train

    Paula Hawkins

    6/10 Effectivement ce livre a suscité de grosses attentes qui ont forcément été déçues.
    L’intrigue est intéressante mais pas exceptionnellement surprenante, l’écriture (et donc la traduction ?) est quelconque.
    On ne s’arrête pas pour savourer une belle phrase, on lit à toute vitesse car c’est le suspens qui compte.
    Je noterai 2 aspects intéressants :
    L’amorce, la scène vue du train est un bel hommage au « Fenêtre sur cour » d’Hitchcock.
    Le caractère de la principale protagoniste Rachel qui est à l’opposé des héroïnes dont on peut avoir l’habitude.
    Elle est vulnérable, fait des erreurs même si elle les reconnait ensuite, influençable, indiscrète, ce qui la rend aussi touchante aux yeux du lecteur.
    Au cinéma, ce rôle était pourtant sur-mesure pour Renée Zellweger.

    20/01/2016 à 10:16 7

  • La Pluie de néon

    James Lee Burke

    7/10 Le principal intérêt de ce livre réside dans la présentation de Dave Robicheaux. On s’attache à ce héros qui porte son passé au Vietnam comme un lourd fardeau et qui cherche malgré tout une certaine idée de la justice à travers son métier de policier. Je lui trouve de nombreux points communs avec un certain Harry Bosch…
    Par contre, l’écriture de James Lee Burke est tout à fait originale, à la fois belle et désabusée qui nous laisse comme un goût persistant de désenchantement.
    Néanmoins, c’est avec plaisir qu’on découvre la Louisiane et l’animation de la Nouvelle-Orléans prendre vie sous sa plume.

    13/06/2016 à 13:58 7

  • Lagos Lady

    Leye Adenle

    8/10 Pour un premier roman, l’auteur maîtrise parfaitement la construction de son roman, une intrigue tortueuse et la mise en scène de personnages détonants… une amazone livrant une bataille acharnée « aux hommes qui n’aimaient pas les femmes » (pour reprendre la très opportune comparaison de Dodger) au sein d’une société africaine complètement corrompue ou le respect de la féminité n’est qu’une vague chimère, des criminels déjantés à la gâchette facile, des policiers répondant à la même description, et puis un citoyen de sa majesté tel un chien dans un jeu de quilles au milieu de cet imbroglio ne saisissant encore rien au fonctionnement de la société nigériane…
    Pour moi, la grande réussite de l’auteur est de savoir détailler suffisamment la psychologie de ses personnages sans faire retomber la tension de son intrigue qui illustre une bonne maîtrise des codes du thriller. Les références à Tarantino ne sont pas exagérées.
    En conclusion, ne laissez jamais un homme pour lequel vous avez la moindre attirance sentimentale partir en voyage d’affaire (ou autre) seul au Nigeria et si vous faites le choix (judicieux) de l’accompagner munissez-vous d’une tapette à mouches résistante !
    Plus sérieusement, je vous encourage à découvrir ce roman « very hot », moderne, exotique, à l’humour subjacent mais bien présent, aux chapitres courts et rythmés… en un mot : de la dynamite !

    12/07/2016 à 11:17 7

  • Les Nuits de Reykjavík

    Arnaldur Indridason

    9/10 Parfaite illustration de l'entêtement et l'obstination d'Erlendur qui trouve sa voie dans les enquêtes policières... L'intrigue est bien construite et on a plaisir à découvrir les débuts d'Erlendur : comment ses obsessions se mettent en place, les choix privés et professionnels qu'il fait... Autant, "Etranges Rivages" fermait la boucle, avec cet opus on commence à la tracer : pleins feux sur le caractère de notre enquêteur, intelligent, perfectionniste, instinctif mais taciturne, triste et rongé par la culpabilité et les regrets.

    30/04/2015 à 14:24 7

  • Mauvaise étoile

    R. J. Ellory

    7/10 On pardonne tout à la beauté.
    Si je n’ai pas été emballée outre mesure par cet improbable road-trip dressant un portrait d’une Amérique des années 60 qui a fini d’être paisible, découvrant l’horreur d’un nouveau genre de criminalité, gratuite, sanglante, implacable, incompréhensible par l’honnête homme, qui ne devra jamais plus la quitter …
    Je suis pourtant définitivement sous le charme de l’écriture ciselée, le style remarquable de R. J. Ellory, allant jusqu’à lui pardonner ces passages d’anticipations narratives qui m’avaient déjà agacé dans « Seul le silence » !
    Ce livre, par son sujet, sa construction et par le ton des réflexions attribuées aux policiers sur l’évolution du monde me fait penser à « Non, ce pays n’est pas pour le vieil homme » de Cormac McCarthy.

    24/03/2016 à 17:10 7

  • Purgatoire des innocents

    Karine Giebel

    10/10 J'ai longtemps hésité avant de lire ce roman : les commentaires relatant des scènes de torture extrêmes et trop de violence gratuite m'ont refroidie... mais, des notes, dans l'ensemble, plutôt bonnes ont suscité ma curiosité... Je ne regrette pas. Ce livre est extraordinaire et à mon sens, très bien construit sans longueurs artificielles... certes, certaines scènes sont difficiles mais je comprends la logique de l'auteur. En effet, si le but est de mettre son lecteur dans une certaine tension, de le faire réfléchir aux 2 sortes de criminalité existantes (en gros, les déviants et le grand banditisme) de la façon dont la société les voient puis les jugent... alors, toute cette violence est justifiée et nécessaire dans son récit.
    Par contre, il est vrai aussi qu'il faut avoir quelques heures devant soi pour entamer cette lecture, on ne la lâche pas en cours de route, on ressent trop l'envie de voir comment ça se termine. Une fin presque logique compte tenu de l'intensité du récit et de toutes ces tortures justement...

    01/12/2014 à 15:24 7

  • Quand vient la nuit

    Dennis Lehane

    8/10 Je crois que j'ai compris ce roman en me souvenant de Betty d'Indridason, rien à voir au niveau de l'intrigue ou de l'ambiance entre ces 2 romans... Néanmoins, les auteurs utilisent le même procédé de narration : en effet, l'auteur nous prend par la main nous emmenant dans une petite balade où les personnages, le décor sont bien en place à la limite du cliché... là on émet des doutes sur l'opportunité de l'oeuvre et sur son originalité (Dodger utilise l'adjectif bien trouvé d'anodin), on vérifie le nom de l'auteur sur la couverture car celui-ci nous avait habitué à tellement mieux et on se dit : "qu'est-ce que c'est que ce livre ? L'auteur s'est pas foulé cette fois-ci, j'aurais pu l'écrire moi-même..." J'exagère sans doute un peu... Sauf qu'en avançant dans la balade tranquille on ne va pas du tout là où on croyait aller, pas du tout...
    On est rassuré sur l'immense talent de Dennis Lehane car il en faut du talent pour endormir le lecteur et le réveiller ainsi brutalement avec un : "what do you expect ?"

    19/06/2015 à 11:22 7

  • Yeruldelgger

    Ian Manook

    8/10 Je suis sous le charme… Quel excellent moment passé avec Yeruldelgger !
    Certes certains passages sont un peu violents voire gores, le personnage principal a des côtés inspecteur Harry, intransigeant, peu respectueux du droit des criminels ou de la hiérarchie, agressif et disposant d’une force herculéenne (digne d’un héros de manga ?) envoyant les adversaires valdinguer dans le décor.
    Mais, m’ont davantage marqués dans ce livre un côté dépaysant admirable, la description d’une Mongolie de terres sauvages et de traditions menacée par la mondialisation, des personnages secondaires formidables : Oyun, Gantulga…
    Je sais que je vais m’embarquer sans trop tarder pour des temps sauvages que j’espère tout aussi tumultueux !

    11/04/2016 à 17:17 7

  • 1793

    Niklas Natt och Dag

    8/10 Quand je pense que j'évite certains livres que je présens comme trop glauques ou trop noirs....
    Dans celui-ci j'ai pourtant été largement servie et je pense qu'on pourra difficilement faire pire ! Néanmoins, je mets une bonne note car l'intrigue et bien menée et j'ai une affection particulière pour les romans chorales.
    Le Stockholm de cette période est terrifiant, l'enfer sur terre pour les pauvres, et bien pire encore si vous cumulez deux conditions être femme et pauvre !
    Deux âmes brisées joignent leurs forces et atouts pour élucider un meurtre atroce, Cécil Winge et Mickaël Cardell qui après maintes déboires nous ménent progressivement vers un coupable. La trame est classique, le chemin pour y parvenir moins. L'auteur prend son temps et nous permet de bien nous imprégner du fonctionnement des rouages de cette société suèdoise de fin XVIIIe complétement pourris et arbitraires. Il nous conduit vers le dénouement en faisant vivre et évoluer d'autres personnages et seul le lecteur omniscient peut alors faire les rapprochements et avoir une vision globale de tout ce que l'auteur veut nous faire partager de sa vision historique de la Suède en 1793 alors qu'en France nous nous vengions de siècles d'injustices sociales en faisant grimper une reine sur l'échafaud.

    26/07/2023 à 11:34 6

  • 1Q84 Livre 1

    Murakami Haruki

    8/10 Un récit effectivement très digressif comme le souligne Fredo, mais moi, j'ai toujours aimé qu'on me raconte des histoires et j'ai une patience d'ange du moment que l'écriture est agréable et pleine de délicatesse. On suit deux histoires en parallèle, deux héros, un homme et une femme sensiblement du même âge, deux problématiques qui n'ont pas de rapport à première vue. Le récit s'attarde sur la violence faite aux femmes, sur la punition juste, sur l'honneteté littéraire, la difficulté de devenir écrivain (une mise en abyme ?), sur le monde sectaire... l'auteur y met une pointe de fantastique et le lecteur reste toujours sur sa faim. On y découvre un peu de culture japonaise loin des mangas, une touche d'exotisme que j'ai su apprécier également.
    Dans l'ensemble, il est quand même difficile de parler de ce roman car après la fin du premier volume, je dirai que j'ai vogué avec un certain plaisir sur le texte mais je ne sais pas bien où on va, quel était le message de l'auteur, quel lien entre les deux récits. Je vais embarquer pour le deuxième volume surtout motivée par le style de l'auteur qui dépasse pour moi l'attrait du suspens.

    02/02/2024 à 14:20 6