El Marco Modérateur

3232 votes

  • Les Combattantes de l'ombre

    Franck Dumanche, Nicolas Otéro

    6/10 Printemps 1941 : Jacques, huit ans, est confié à la famille Papillon, et ça n’est pas le dernier des enfants à rejoindre le village ou la classe de nos héros. Pendant ce temps, André Papillon est encore prisonnier des nazis et durement interrogé pour qu’il parle.
    Un honnête hommage aux Justes et aux résistants de la Seconde Guerre mondiale à travers les yeux et surtout les actes héroïques de nos jeunes protagonistes. L’histoire est simple, le propos parfois simpliste, mais puisqu’il s’adresse à un jeune lectorat, je peux comprendre cette vulgarisation. On entraperçoit Louis-Ferdinand Céline et Winston Churchill au cours de ce quatrième tome de la série.

    01/03/2024 à 07:47 2

  • Quand faut y aller...

    Garth Ennis, Darick Robertson

    7/10 Une G-Men qui meurt dans la rue, et on retrouve autant notre troupe de protagonistes bien barrés que l’ambiance loufoque des précédents tomes. Des scènes inspirées des orgies romaines au passage dans la cabine de douche, ça reprend fidèlement l’univers des superhéros avant de lui administrer une furieuse fessée de loufoquerie et de dézingage. Du bonheur, je vous dis.

    29/02/2024 à 09:46 2

  • La Promesse

    Nick Dragotta, Jonathan Hickman

    6/10 Au cours de cette uchronie, la guerre de Sécession telle que nous la connaissons ne s’est pas du tout achevée comme nous pensions le savoir. Bien plus tard, un homme blême débarque dans un bar avec des Amérindiens tout aussi blafards avant d’en sortir après avoir massacré les soldats qui s’y trouvaient. Un mélange explosif de SF, de western et de steampunk et de relecture religieuse (trois des quatre Cavaliers de l’Apocalypse y apparaissent sous la forme d’enfants particulièrement vicelards). Je ne suis pas particulièrement fan des mélanges des genres, et ce premier tome (assez long, près de 150 planches) m’a un peu désarçonné, j’ai parfois trouvé l’ensemble un peu confus, ou volontairement trop alambiqué. Néanmoins, l’esthétique soignée plaide en sa faveur autant que l’originalité du propos, j’essaierai peut-être de suivre cette série.

    29/02/2024 à 09:45 2

  • Adieu Aaricia

    Robin Recht

    8/10 Thorgal et sa femme Aaricia ont bien vieilli (Thorgal dit plus loin avoir « plus de soixante-dix ans), et c’est d’ailleurs aux obsèques dans un navire que notre héros conduit sa femme. Mais au moment où le bateau s’enflamme, Nidhogg, le serpent maléfique, réapparaît et fait une surprenante proposition à Thorgal.
    Un tome réjouissant, permettant aux fans une sorte de retour aux sources, avec une esthétique effectivement très proche de celle de Grzegorz Rosinski. Une BD qui régénère le mythe originel, avec ce qu’il faut d’action, de suspense et d’émotion, courant sur plus d’une centaine de planches et dont les derniers mots (« Bonne chance, Thorgal ») laissent espérer d’autres tomes pour cette saga.

    27/02/2024 à 22:24 2

  • Colonel Amos

    Alcante, François Boucq

    8/10 La voiture d’un procureur général explose, tuant son conducteur. Sur les traces du tueur, le colonel Amos qui a perdu son bras gauche lors d’une tentative d’exfiltration de l’un de ses hommes durant la première guerre israélo-arabe de 1948.
    Un scénario dense et prenant, et de sacrés rebondissements vers la fin, offrant une relecture surprenante et palpitante des premiers événements de cette BD. Une réussite.

    27/02/2024 à 22:23 2

  • Genesis tome 4

    Kouji Mori

    5/10 Taiga parvient à lutter contre son adversaire en prenant en compte son maigre apprentissage des arts martiaux. Toutes les expériences de nos héros, du combat à la chasse en passant par le fait de boire du sang animal ou la pratique de la guerre, sonnent faux : ils font comme si c’en était presque naturel pour eux, comme s’ils l’avaient toujours fait. Une immersion dans la préhistoire dont la crédibilité se fendille et se désagrège. Dommage.

    26/02/2024 à 08:00 2

  • Chez le voyant

    Maurice Renard

    3/10 Le commissaire Jérôme se souvient du temps où il était jeune inspecteur et qu’il avait dû, à l’époque, « tester » le professeur Mabelius, voyant de son état.
    Une nouvelle gentillette mais dont le final, maigrelet, m’a profondément déçu : le sujet était pourtant alléchant et intéressant, mais son traitement et la chute – qui n’en est pas vraiment une – me semblent être d’authentiques ratages.

    24/02/2024 à 08:04 2

  • Wizard of the battlefield tome 1

    Daisuke Hiyama

    5/10 Un premier opus qui ne m’a pas vraiment transporté. Certes, c’est indéniable, il y a suffisamment de personnages, d’action et de mystères pour éventuellement me décider à entamer la suite de cette série. Néanmoins, à mes yeux, quelques défauts majeurs. Le premier est que le côté fantastique est mal relevé : OK, la gamine « devine » les vies humaines mais très peu d’éléments mettent en valeur cet aspect, au point que l’on pourrait tout simplement la prendre pour un excellent sniper. Ensuite, du point de vue graphique, ça oscille trop entre le côté sympathique du manga classique (grosses bouches, humour parfois potache, etc.) avec un côté dur inhérent au sujet, ce qui fait que j’ai eu en permanence du mal à adhérer au récit. Enfin, il y manque un je ne sais quoi d’explication quant au contexte (une guerre ? pourquoi ? pour quelles raisons ? entre quels belligérants ?), ce qui fait que, d’entrée de jeu, je n’ai pas pu être embarqué par l’histoire. Au final, je suis donc dubitatif, et peut-être que les ouvrages suivants viendront corriger ce scepticisme.

    22/02/2024 à 19:10 2

  • Les Moutons

    Sophian Cholet, Olivier Peru

    8/10 Un ton étonnant pour ce quatrième et dernier opus, beaucoup moins axé sur la violence et l’action (d’aucuns diraient que c’est plus assagi voire bavard), avec notamment un prêcheur qui a troqué son Dieu contre une sorte de vénération des morts-vivants, et, chose presque inédite, un final que je n’avais absolument pas vu venir et qui change des poncifs du genre. Une conclusion intelligente et habile pour cette série certes de prime abord déjà vue ou lue des centaines de fois mais qui recèle de beaux atouts graphiques ainsi qu’un dynamisme indéniable.

    22/02/2024 à 19:09 2

  • Après

    Stephen King

    4/10 … ou comment le très jeune Jamie Conklin, accompagné de sa mère célibataire, va se découvrir un don inattendu (celui de pouvoir s’entretenir avec les morts), avant que ce talent n’en vienne à intéresser Liz, policière et compagne de la maman du garçonnet, afin de sauver des vies : converser avec le poseur de bombes surnommé « Thumper » qui s’est suicidé après avoir laissé un message comme quoi sa dernière œuvre de destruction allait surpasser les précédentes.
    Stephen King, même si je n’en lis pas autant que je ne le souhaiterais, j’adore : son style, sa finesse, son inventivité, sa fécondité, et cet opus m’a rapidement fait de l’œil. OK, le pitch est clairement inspiré du « Sixième sens » (son personnage l’avoue dès le début du deuxième chapitre). Mais là, personnellement, ç’a été une véritable douche froide et une déception monumentale. Je salue la brièveté du livre et les touches intéressantes de Jamie quand il parle de lui, de sa mère, de sa vision du monde (le fait que ça soit écrit à la première personne aide certainement à souligner son point de vue), mais le reste est très frustrant (pas bien compliqué de mettre le doigt dessus quand on analyse le contenu) : un Kenneth Therriault – le poseur de bombes – qui n’est abordé qu’à partir du vingt-et-unième chapitre après d’interminables passages sur la mère de Jamie qui se préoccupe de l’un de ses poulains écrivains, un choc entre les deux qui est très vite évacué et Thumper qui ne réapparaît qu’au gré d’effets un peu faciles, des moments singulièrement mous là où on aurait pu espérer de la tension, de la noirceur, une confrontation à la hauteur de l’œuvre du génialissime écrivain, et le retour de Liz dans un rôle inattendu qui m’a laissé complètement froid, comme si ça n’était que du pur remplissage. Quant à la chute finale, elle est certes surprenante (mais pas vraiment originale en soi) et elle est sacrément éloignée du cœur de l’intrigue. Bref, globalement, c’est très mollasson et guère percutant. Selon moi, à oublier au plus vite pour se recentrer sur la bibliographie phénoménale de Stephen King et autrement plus vertigineuse que ce pétard mouillé.

    21/02/2024 à 16:30 3

  • Je vais pas te mentir, soldat...

    Garth Ennis, Darick Robertson

    7/10 Des flashbacks vers la Seconde Guerre mondiale et celle du Vietnam pour dynamiser l’amorce de ce cinquième tome. Ça reste graphiquement très réussi et atypique, et l’ensemble demeure follement iconoclaste. Il y a également des passages savoureux avec des mises en abyme de l’univers de la BD, et les scènes dans l’avion sont très cocasses. Bref, ça reste dans le follement divertissant.

    20/02/2024 à 19:31 2

  • Le Code Enigma

    Jean-François Charles, Maryse Charles

    5/10 Si la narration de l’histoire d’amour entre Erwan et Opale se poursuit, d’autres récits issus de la Seconde Guerre mondiale se mêlent à cette romance (Julien et Laure, par exemple) et ont eu tendance à me déboussoler, au point que je me suis demandé si le scénariste n’était tout bonnement pas en train de s’éparpiller, de multiplier les fils qui jamais ne se croisent. Ce n’est pas inintéressant du tout mais ça manque cruellement à mon avis d’une ligne claire et franche.

    19/02/2024 à 18:48 2

  • La Terre entre les deux caps

    Jean-François Charles, Maryse Charles

    6/10 Erwan, ancien soldat allemand, revient avec sa nièce Marian sur les lieux où, durant l’Occupation, il a aimé une Française. Une histoire par moment poignante, graphiquement réussie, mais qui ne m’a globalement pas plus ému que ça : peut-être est-ce lié au fait que l’ensemble paraît un peu convenu.

    19/02/2024 à 18:47 3

  • La Martingale du mage

    Pierre Pevel, Etienne Willem

    7/10 Juin 1909 : la baronne s’illustre déjà dans un train fendant la campagne polonaise. Paris : Louis Denizart Hippolyte Griffont accepte une mission particulière, à savoir démasquer un individu qui ne joue que les samedis soir et que l’on soupçonne de tricherie.
    Une BD très colorée et vitaminée dans un univers à la fois féérique, steampunk : tout ça est ma foi très divertissant, sans le moindre temps mort. Un final explosif vient parachever cette très chouette lecture, je serai au rendez-vous du tome suivant.

    18/02/2024 à 18:46 2

  • Je sais pas

    Barbara Abel

    8/10 Ça commence pourtant bien, cette sortie en forêt, encadrée par cinq accompagnateurs encadrants des enfants de maternelle. Parmi eux, Emma. Parmi les adultes, Mylène. Sauf que rien ne va se passer comme prévu : Emma va d’abord disparaître, avant que ça ne soit le tour de Mylène. Et ça n’est encore que le début d’une série d’engrenages mis en mouvement…
    J’ai bien aimé ce roman, même si je dois avouer que le résumé de la quatrième de couverture est à mon sens complètement raté : il donne l’impression que l’ensemble de l’ouvrage va se résumer à cette disparition d’Emma dans les bois alors que celle-ci, dans le livre, est assez vite conclue, mais pour déboucher sur d’autres voies. Du Barbara Abel, j’en ai déjà lu deux, « Duelle » et « L’Instinct maternel », et convaincu par ce troisième opus, il va falloir que je m’en prenne d’autres. On se doute rapidement, notamment en raison du tout premier chapitre, que l’on va avoir droit à un « domestic thriller », et celui-ci est réussi : l’adultère de Camille, mère d’Emma et épouse de Patrick, consommé avec Etienne, peut paraître de prime abord classique, mais quelques rebondissements ultérieurs viennent créer des rouages supplémentaires qui s’emboîtent vraiment bien. Au programme : un diabète de type 1, une grotte, des chenilles, des SMS compromettants, des liens familiaux qui ne sauraient être divulgâchés ici pour préserver le suspense, et une intéressante mécanique de la part de l’écrivaine, s’achevant sur une thérapie en guise d’épilogue, dix ans après les faits. Une écriture solide, mettant à nu les contradictions, les sentiments, les psychologies et les passés des protagonistes, avec ce qu’il faut de crédibilité. Peut-être quelques clichés et des twists que l’on pourrait presque deviner (ou du moins, quand on les lit, on n’est pas tant surpris que ça), mais un scénario solide, une plume délicieuse et un opus qui se dévore d’un bout à l’autre, qui donnerait ma foi un excellent support pour un téléfilm.

    15/02/2024 à 19:29 4

  • Son dernier souhait

    Blake Pierce

    6/10 Un GMB, pour glioblastome multiforme : voilà que ce la jeune agente du FBI Rachel Gift a de logé dans le cerveau. Le verdict du médecin est sans appel : il ne lui reste qu’un an à vivre. Mariée et mère d’une délicieuse fille, elle voit donc sa vie s’écrouler et, tandis que le désespoir s’est installé, elle se voit confier une affaire : des femmes poignardées au niveau du ventre et qui suivaient un protocole de lutte contre l’infertilité afin de tomber enceintes. Avec son collègue Jack Rivers, la voilà donc lancée aux basques d’un tueur en série.
    On retrouve ici la plume de Blake Pierce, avec ses indéniables qualités comme ses défauts récurrents. Une plume simple et alerte, une histoire qui plutôt concise qui permet de passer quelques agréables heures de lecture, un scénario classique mais efficace, et la découverte d’une nouvelle héroïne. Du côté des écueils, on perçoit de nouveau une protagoniste qui officie seule, sans véritable utilité de son partenaire, une fin un peu téléphonée et un serial killer qu’elle s’en va rencontrer en prison afin d’essayer d’obtenir des infos, un truc qui vient comme un cheveu sur la soupe et éculé comme ça n’est guère permis depuis « Le Silence des agneaux ». Néanmoins, le niveau d’écriture est ici un peu plus soutenu et travaillé qu’à l’habitude, avec notamment quelques beaux passages sur les tourments de Rachel quant à sa maladie incurable et si elle doit ou non en parler à ses proches, et le livre procure son lot congru de tensions et de plaisir, répondant donc au cahier des charges qui s’était ici imposé. Rien de bien transcendant ni de mémorable, donc, mais un roman satisfaisant et plutôt efficace, s’achevant de manière classique mais prenante avec une demande émanant de Lynch, ce tueur en série emprisonné.

    14/02/2024 à 18:43 3

  • Pumpkin Night tome 2

    Masaya Hokazono, Taniguchi Seima

    7/10 Ce manga slasher reprend de plus belle avec une infirmière poignardée dans l’œil par la créature tueuse à la tête de citrouille avant que cette dernière ne poursuive le massacre en utilisant les outils trouvés dans le bloc opératoire. Naoko Kirino continue donc sa croisière meurtrière dans cet opus sans réel éclat scénaristique et qui joue à fond les codes du genre, et c’est aussi pour ça que le lectorat l’appréciera. Rien dans la violence trash et décomplexée ne nous est épargnée – au point que ça en devient presque parodique – et même si ce type de manga n’est que moyennement ma tasse de thé, il a au moins un mérite : divertir et offrir franchement ce qui était annoncé, sans tromperie sur cette marchandise littéraire.

    12/02/2024 à 20:04 2

  • Versailles Of The Dead tome 5

    Kumiko Suekane

    1/10 A part cette histoire d’avant-bras mal ressoudé à son emplacement originel [sic], un début mollasson et bavard pour ce cinquième et ultime opus de cette série qui j’ai bue avec l’entrain d’un môme absorbant de l’huile de foie de morue. Une vision pathétique et réductrice de la Révolution française (des deux côtés de la barrière, d’ailleurs) digne d’un cancre niveau maternelle, des émeutiers qui ne sont jamais plus d’une dizaine et qui se transforment brutalement en zombies, les gardes suisses qui les voient lançant instantanément « Des morts-vivants ! » (normal, c’est vachement courant d’en voir à l’époque), des pierres précieuses tombant du cou de Marie-Antoinette décapitée, sans parler d’un épilogue, de nos jours, tellement attendu et pitoyable que ça a au moins eu le mérite de me faire éclater de rire. Pour conclure, une série aussi ratée que débile, qui mélange tout et n’importe quoi, marquée du sceau d’un mauvais goût vertigineux et dont le ridicule est d’autant plus total que l’auteur ne semble même pas avoir eu conscience d’avoir signé un naufrage scénaristique mémorable.

    11/02/2024 à 18:57 2

  • Parasite Reversi tome 5

    Ohta Moare

    7/10 J’avais un peu perdu les tenants et aboutissants de l’intrigue vu que cela fait déjà plus d’un an que je n’ai pas remis mon nez dans cette série, mais je retrouve au moins l’intelligence du graphisme (apparemment calme et atone, mais singulièrement soigné et réussi) tandis que Tatsuki affronte à l’aide d’un arc et de flèches le terrible Ebisawa. Le rythme se poursuit tranquillement, sans coup de sang ni réelle fièvre, et l’on suit avec intérêt cette paisible invasion de ces nuisibles tandis que les humains cherchent les moyens d’y mettre un terme.

    10/02/2024 à 18:29 2

  • La neige était sale

    Georges Simenon

    6/10 Dans une ville anonyme d’un pays tout aussi anonyme (probablement l’Allemagne d’après les noms de famille et la toponymie) d’après-guerre, Frank Friedmaier, même pas vingt ans, est un oisif de la pire espèce. Sa mère tient un bordel, il « consomme » certaines de ces filles, fréquente les mauvaises personnes. Il en vient à tuer « L’Eunuque », un officier auquel il vole son pistolet, se lance dans un trafic de montres et tue une autre victime : le début d’une chute qui le mènera à la mort et, qui sait, parallèlement, à une sorte de rédemption.
    Je suis un fan absolu de l’œuvre de Georges Simenon, et j’ai retrouvé ici ce dont je raffole chez l’écrivain : une écriture sèche, des personnages tourmentés, une ambiance lourde décrite avec une immense économie de mots. Frank, en raté absolu se laissant glisser vers le crime, compose un protagoniste sale, rongé par le vice, peut-être davantage victime des circonstances, de ses fréquentations et du grand laisser-aller ambiant, et qui va sombrer vers la déchéance. Cependant, si j’ai apprécié cet ouvrage, il ne fera assurément pas partie de mes préférés. En cause, un manque de concision, là où Georges Simenon brille habituellement (pas loin de 280 pages ici, dont beaucoup sont inutiles à mes yeux), et une atmosphère qui est si sombre et délétère que même moi, ça m’a gêné : il y est question de crimes faciles, comme on pèle une orange, de sexe délesté du moindre sentiment, de recherche de filles jeunes (pédophilie latente) et de préférence vierges. Je ne suis pourtant pas prude, mais ici, avec le talent de l’auteur pour accroître les ténèbres, ça en devient méchamment pesant. Il y a certes le final qui brille par cette lueur d’espoir et de réhabilitation, mais l’ensemble, étouffé, étouffant, quoiqu’indéniablement réussi, m’a en grande partie asphyxié.

    08/02/2024 à 18:49 5