Blanche et le vampire de Paris

  1. La loge maudite

    A peine mariée, il serait incorrect de penser que Blanche va rester paisiblement à la maison. Une nouvelle enquête s’annonce déjà : une jeune blanchisseuse vient la trouver à propos d’un chèque dont elle ne comprend pas la raison. Gaston Loiseau, oncle de Blanche et commissaire de police, découvre l’auteur de ce chèque… mort, vidé de son sang, avec deux traces de morsure au cou. Un vampire serait-il à l’œuvre ?

    Avec ce troisième opus, Hervé Jubert boucle sa série consacrée à Blanche. On reconnaît immédiatement le style si agréable de l’auteur : une plume éloquente, enfantant de nombreuses scènes visuelles, et un goût prononcé – sans jamais être lassant ou démonstratif – pour restituer avec une fidélité croustillante des lieux et une époque révolue. Ici, Blanche est aux prises avec un assassin qui pourrait être un vampire. Les fausses pistes abondent, les suspects également, et l’on ne cesse de parcourir la Capitale en cette année 1873 pour une traque prenante et efficace. Un peu plus court que les précédents ouvrages, cet épisode met également plus en lumière Gaston Loiseau, perspicace et têtu, sachant se déguiser et n’hésitant pas à malmener un collègue pour préserver l’authenticité de son travestissement. Au gré d’une intrigue qui se dénoue à la vitesse d’un couperet en pleine chute, Hervé Jubert invite le lecteur à un périple échevelé où il ne fera pas que croiser – puisqu’ils viendront apporter une aide plus ou moins directe à la résolution de l’histoire – des personnages illustres comme Sarah Bernhardt, Georges Bizet et Harry Houdini.

    Un bien bel épilogue pour une trilogie particulièrement réussie, qui se destine autant aux jeunes lecteurs qu’aux adultes.

    /5