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7/10 À Nice, un tueur en série s’évertue à faire de l’art avec les cadavres de ses victimes. Les corps recomposés imitent de grands artistes, comme Van Gogh, Picasso, Arcimboldo… Pour enquêter, deux policiers vont s’affronter : Grégoire Massa, commandant de la PJ de Nice, et Meggy Ker-Benson, profileuse du FBI. Et quand on sait que cette paire de détectives éprouvent l’un pour l’autre des sentiments pour le moins corsés, il se pourrait que leur confrontation prenne le pas sur la traque au criminel.
Brigitte Rico signe un polar décontracté et prenant. D’une plume alerte, savamment colorée de touches poétiques et d’humour, elle semble visiblement se délecter de dépeindre une ville ainsi qu’une région qui lui sont chères. Avec une belle économie de mots (le roman compte un peu moins de cent-trente pages), tout est fait pour distraire le lecteur. Et l’essai est transformé. Sans jamais chercher à atteindre le niveau littéraire de ses pairs français ou anglo-saxons, Brigitte Rico déroule avec un réel talent une intrigue charmante, où l’on suit autant l’affrontement de Massa et de Ker-Benson que l’affaire criminelle. On aurait probablement apprécié plus de noirceur ou, paradoxalement, plus de fantaisie, afin que son ouvrage cesse parfois de naviguer entre deux eaux, mais il est indéniable que l’écrivaine a su élaborer et mener une histoire intéressante, dont la fin, telle un fusil à double canon, saura surprendre.
Voilà donc un roman singulièrement délassant, finement ciselé, qui offre un bien bon moment de lecture décomplexée. À savourer sur une plage méditerranéenne, ce livre s’apparente à une jolie carte postale que Brigitte Rico envoie à tous les amateurs d’une littérature policière différente de ce que l’on trouve habituellement chez les libraires.08/06/2014 à 08:32 El Marco (3455 votes, 7.2/10 de moyenne)