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6/10 La soif primordiale nous plonge dans le Buenos Aires des années 50, celle de Perón, puis de la jungle militaire des généraux Gomez, Lonardi et Aramburu issus du coup d’état de 1955. Mais l’ombre de cette dictature ne planera qu’à peine sur une moitié du livre et encore ce n’est pas l’oppression à laquelle on pouvait s’attendre. En fait, l’oppression ce sont surtout les Antiquaires qui la subissent : obligation de se terrer pour vivre, obligation de vivre seul pour ne pas se mettre en danger, impossibilité de tomber amoureux sous peine de mettre l’autre en danger… La soif primordiale est une histoire de vampire transplantée dans un pays plus exotique que la traditionnelle Transylvanie de Dracula. Je ne suis pas fana de ces histoires de vampire et j’avoue que cette partie ne m’a pas véritablement passionné, malgré l’omniprésence du milieu des libraires. Je pensais, après la lecture du quatrième de couverture, trouver une omniprésence de ce ministère de l’Occulte. Or ce dernier est malheureusement occulté un peu avant la moitié du livre comme je l’ai dit plus haut. Par contre j’ai aimé ces déambulations dans cette Argentine des années cinquante, pays en plein marasme économique et politique. Le style d’écriture nous incitant à ce vagabondage nocturne, dans les pas feutrés du héros, dans les quartiers populaires en quête de boisson pour cette soif inextinguible. J’ai aimé aussi cet amour impossible pour Luisa et cette passion destructrice de Celina. Deux femmes qui compteront dans la vie du héros. Malgré les qualités indéniables d’écriture de Pablo de Santis et les balades dans Buenos Aires, je n’ai toujours pas adhéré aux histoires de vampires. Un livre qui toutefois est agréable à lire, mais ce n’est pas ma tasse de sang………
19/01/2016 à 11:04 LittleWing (21 votes, 7.8/10 de moyenne) 1