Shanghai, cité de la Poussière Rouge. Dans cet ensemble composé de shikumen – maisons traditionnelles shangaïennes – les habitants aiment se réunir dans l’une des allées pour leurs «conversations du soir». Pendant plus de cinquante ans, de la prise du pouvoir du Parti communiste en 1949 jusqu’à la période actuelle du «socialisme à la chinoise», en passant par la Révolution culturelle, chacun tire sa chaise à l’extérieur, chacun tisse son récit. Travail, précarité, ambition et amour se déclinent selon la grammaire socialiste, car rien n’échappe à l’idéologie. La cité est un microcosme à l’image du pays, dans lequel la poussière rouge recouvre jusqu’aux pensées de ses habitants.
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Soumis le 24/03/2014 par Hoel