Festins de veuves

2 votes

  • 8/10 Sans doute un peu moins angoissant que les précédents polars de Jean-Pierre Bocquet mettant en scène les inspecteurs Delambre et Dubois, mais tout aussi rondement mené, avec humour bien souvent. On apprécie particulièrement le style et la recherche dans la description psychologique des personnages, toujours sans concession et pourtant pleines d'humanisme. à lire!

    21/01/2015 à 17:43 Marie12 (12 votes, 8.3/10 de moyenne)

  • 7/10 Deux hommes découvrent à Dunkerque le corps d’un ami dans son bateau. Spectacle stupéfiant : le cadavre est entouré de mouches et de veuves noires. Le commissaire Delambre et son équipe vont devoir mener l’enquête. Rapidement, des femmes amatrices de romans policiers font le lien entre ce fait divers et un plus ancien, où un mort avait été découvert dans des circonstances similaires. Serait-ce le même tueur qui aurait de nouveau sévi ?

    Après Dunkerque sous le signe d’Othmane, Un grand maître dunkerquois et Quai des cadavres, Jean-Pierre Bocquet poursuit son œuvre littéraire avec ses personnages récurrents. S’il est souhaitable de lire ces opus dans l’ordre chronologique afin de mieux discerner les évolutions des protagonistes, des rappels en bas de page permettent néanmoins de saisir les allusions aux événements précédents. Avec un style très volubile où les bons mots mitraillent le texte, l’auteur a bâti une intrigue qui sait saisir le lecteur dès le premier chapitre. On en vient vite à être intrigué par cette histoire atypique d’assassin usant d’araignées mais aussi de mouches et de grenouilles venimeuses pour mener sa vengeance. Jean-Pierre Bocquet dépeint avec un talent narratif certain les divers individus qui composent une galerie savoureuse, et où les dialogues, même s’ils sont parfois élaborés pour en faire jaillir des bons mots au point de parfois en perdre de leur naturel, sont bien cocasses. Au gré des pérégrinations dans le département du Nord, l’écrivain invite son lectorat à une plaisante balade d’où ressort avec un amour communicatif pour ce terroir. Le ton y est souvent badin, quelquefois trop disert, mais on ne s’ennuie jamais.

    Délaissant volontairement la piste du thriller, Jean-Pierre Bocquet oriente son intrigue et son récit vers des rivages moins sombres et tourmentés. Son scénario original et sa patte débonnaire achèvent de faire de cet ouvrage une bien agréable paire de parenthèses entre d’autres lectures où affluent les effusions de sang et les effets faciles.

    27/05/2014 à 15:55 El Marco (3422 votes, 7.2/10 de moyenne)