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8/10 Roman noir social très prenant... Des personnages du quotidien qui subissent leur vie plutôt que de la vivre... C'est sombre, c'est cruel, c'est désespérant... Un très bon moment de lecture...
26/02/2023 à 21:42 Franck 28 (719 votes, 7.7/10 de moyenne) 3
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8/10 Construit sous la forme d'une analepse, "Aux animaux La Guerre" narre un récit où l'auteur semble en immersion.
Maître du tempo, de métaphores jubilatoires qui marquent, aussi, des respirations autant qu'une prose, par instant, poétique, le roman est dense.
Dense, par ses protagonistes, mais dense surtout par les thèmes abordés.
Sous couvert d'histoires de chiens écrasés, le Vosgien dénonce implicitement le sordide d'une société en perdition. Déconstruit un système institutionnel et trace d'un trait la mélancolie de contrées vouées aux gémonies.14/03/2021 à 23:01 chouchou (603 votes, 7.6/10 de moyenne) 5
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7/10 L'histoire est bien et la lecture facile. ça vaut le détour dans l'est de la France. J'ai bien aimé également les personnages ainsi que la bande son.
02/02/2018 à 07:51 Grolandrouge (1580 votes, 6.6/10 de moyenne) 3
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7/10 J'ai bien aimé ce récit qui se déroule dans une région que je connais et je pense que cela compte dans mon appréciation : les personnages sont attachants, j'ai aimé les suivre dans ce roman. J'ai cependant regretté une fin très abrupte, qui laisse beaucoup de choses inexpliquées.
07/01/2018 à 14:25 gamille67 (2418 votes, 7.3/10 de moyenne) 4
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4/10 J'ai commencé ce roman avec un à priori très favorable car en effet le résumé m'avait beaucoup interpellée de part le sujet abordé : celui d'une société où le chômage est roi, les usines fermant à tour de bras, les gens remplissant leur vie comme ils peuvent et trouvant une alternative au néant. En l’occurrence ici deux hommes, l'un en CDI et l'autre intérimaire dans une usine automobile, qui pour tromper l'ennui et égayer le quotidien décident de se faire prêter de l'argent par des caïds en échange de l'enlèvement d'une prostituée dans les rues Strasbourgeoises.
Ce polar aurait pu certes être intéressant, mais ici la multitude de personnages, de situations, les bonds dans le temps incessants font que la lecture est ennuyeuse, l'intrigue est très mal conduite et on ne sait jamais bien où l'auteur veut en venir. Tout est trop décousu.
Je n'ai malheureusement pas réussi à terminer ce livre. Tanpis...25/05/2017 à 22:21 EmiC (21 votes, 7.4/10 de moyenne) 3
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9/10 Un excellent polar social ou la dislocation d’une usine dans les Vosges sert de trame ou de drame, avec tout ce qui en découle.
Mais attention, ici, les délégués syndicaux n’ont vraiment pas envie de s’en laisser compter.
Il serait toutefois temps que l’auteur nous gratifie d’un nouveau roman après un premier aussi réussi.
Nicolas, si tu nous lis...14/05/2017 à 19:19 TaiGooBe (188 votes, 7.6/10 de moyenne) 9
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8/10 Un roman très apprécié par les valeurs et la rudesse du milieu ouvrier dans l'est de la France.
En effet, ce que je vais retenir dans cette histoire, c'est le désespoir de toute une population et de ses travailleurs en perte de leurs moyens face une fermeture imminente de leur usine, ce qui va entraîner des impacts lourds et conséquents pour certains d'entre eux. De plus, même les villages avoisinants vont subir cette perte terrible! Aux animaux la guerre, c'est la pauvreté, et les innombrables drames du quotidien que cela engendre. Chaque chapitre nous renvoie un reflet de cette dure réalité de la classe ouvrière et c'est écrit d'une main de maître! Bravo03/04/2017 à 13:19 amaru96 (226 votes, 8/10 de moyenne) 7
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8/10 Légers SPOILERS !
Beaucoup de plaisir à lire ce premier (!) roman.
Ce qui, moi, m’a particulièrement séduit, c’est que les intrigues (le PSE ou le kidnapping) ne m’intéressaient pas plus que ça. Elles existent, mais en toile de fond comme pour nous mettre le doigt sur autre chose, nous ouvrir les yeux sur un autre enjeu, plus émotionnel. Au risque de me tromper, je pense qu’en effet l'objectif (de l'auteur Nicolas Mathieu) était ailleurs et que lesdites intrigues et leur relative absence de suspense ou d'explication (la fermeture de l’usine est courue d’avance et la cause du kidnapping de Victoria, bah c'est un kidnapping, quoi) servent surtout à dépeindre la misère…ou plutôt LES misères.
Car, qu’on ne se méprenne pas, derrière la peinture économico-sociale, l’auteur jette avec ce roman noir choral (et bourré de références cinoche) une lumière blafarde sur une autre misère lente et bien plus destructrice : la misère affective. C’est pas innocent si Martel, sitôt après avoir été "rousté" à une pensée pour Rita qu’il connait à peine pourtant. Et puis, quand on réfléchit bien, entre lui et cette Rita, il manquait pas grand chose pour que ça tourne différemment, que le destin se décide à leur faire une fleur. Mais voilà.
Cet absence cruel d’amour qui poussent presque tous les personnages victimes collatérales d’un chaos familial (les parents sont soit absents, morts, ou alités - mère de Lydie -) à se démerder avec ce bon système D quitte à fatalement faire des conneries.
J’ai aussi apprécie que l’auteur évite quelques clichés, ici le gangster russe se rêvait à un autre destin que le sien. Bref, mine de rien, ça change des caïds au coeur de glaise. C'est ce genre de petites choses comme ça qui font mouchent et qui singularisent un roman de beaucoup d'autres...
Deux scènes belles et franchement pas simples à réussir : celle du face à face entre Duruy père et Comore : y'a des silences, de l'honneur dans cette scène pleine de tension et, paradoxalement, de respect mutuel. Et enfin, la scène de sexe. Elle est crûe, mais pas tant que ça non plus et puis y'a cette cette légèreté, ces rires, cette innocence (parfois j'ai pensé à Larry Clark et ses "Kids"), cette vie qui contraste avec la scène de mort qui se joue en parallèle, dans la même maison.
Côté écriture, là aussi, c’est vraiment bon. C’est classe, âprement poétique, racé en somme. L’auteur compose ainsi une patine intéressante et ce mariage de styles fonctionne très bien (sans oublier, les dialogues - exercice particulièrement périlleux - secs et réalistes, jamais verbeux).
Bon, faut chipoter un peu ? Allez, par moments, il nous faut quelques secondes pour raccrocher les wagons (du fait de la multitude des personnages) et enfin, ce dénouement relativement ouvert, mais un tantinet frustrant même si j'aime aussi quand un auteur me laisser achever un roman à ma guise.
Bravo28/03/2017 à 11:35 schamak (112 votes, 6.2/10 de moyenne) 8
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8/10 Les "4 èmes de couverture" celles qui résument le roman sont réductrices, en quelques mots, quelques phrases elles essaient de vous donner envie du roman de l'acheter. Dans le cas de ce roman, ne lisez pas la 4 ème de couv. Achetez le roman et courez vite le lire. Je ne sais pas si c'est un chef d'oeuvre, je ne suis pas qualifié pour le dire. Mais de tous ceux que j'ai lu, c'est l'un des plus grands. Par son contenu et par sa forme de narration. Vous serez baladés... Oui c'est un livre sur le déclassement mais c'est aussi tellement plus. Les Vosges et ses petits bleds perdus dans le froid et dans la neige, l'ennui, le désœuvrement comment peut naître l'amour, comment survit l'amitié. Et l'argent ! Comment en gagner quand le travail se fait rare et que les usines ferment ?
09/04/2016 à 01:06 malusapi (35 votes, 7.7/10 de moyenne) 9
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9/10 Un grand, beau et fort roman noir. Que ce soit par la narration, les personnages, la trame ou encore l'écriture. Une histoire désespérée et lancinante. Du très beau boulot. Chapeau bas!
14/01/2016 à 20:46 OttisToole (283 votes, 7.1/10 de moyenne) 7
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8/10 J'ai beaucoup apprécié ce polar social, c'est écrit dans le juste ton, sans misérabilisme, des personnages crédibles, forts.
04/12/2015 à 10:12 Polarbear (873 votes, 7.7/10 de moyenne) 8
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9/10 j'ai un peu trainé à lire Aux animaux la guerre,j'avais un peu peur que ça me replonge un peu trop dans mon boulot.
C'est un grand roman à la très belle écriture,pleine de finesse (malgré une violence sociale bien plus grave que 2 chemises en lambeaux) et aux dialogues bien sentis.
Un récit noir social d'une grande force,photographie d'une région,d'une époque et d'un modèle économique que l'on achève.
Triste,désolant mais magnifique!!!
19/10/2015 à 10:11 Fab (870 votes, 8/10 de moyenne) 10
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9/10 Comme un état des lieux, celui d'une société en déliquescence. Des portraits, sans concessions mais attachants d'hommes, de femmes, à l'avenir bouché.Nicolas Mathieu décris très bien la société actuelle, et le malheur dans lequel se trouvent plongés tous ceux qui ont perdus leurs emplois, alors que les puissants de cette terre s'en moquent éperdument.
27/07/2015 à 17:01 janjak (466 votes, 7.9/10 de moyenne) 9
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8/10 La sagacité brute de ce quotidien vosgien m'a émue, les accents sauvages de la vie qui coule dans un sens, dans l'autre, trouble et parfois limpide m'ont emportée dans la forêt de sapins le temps d'un week-end de lecture. Une histoire ni incroyable, ni merveilleuse, mais tout simplement réelle et diablement bien écrite.
18/05/2015 à 07:17 clemence (339 votes, 7.7/10 de moyenne) 9
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9/10 Excellente surprise pour un premier roman. Un polar/roman noir social qui suit plusieurs personnages, plusieurs histoires, sans juger, laissant faire les nombreuses ellipses pour que le lecteur se pose lui-même des questions sur les pourquoi.
02/01/2015 à 12:44 Walter (126 votes, 7.4/10 de moyenne) 5
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5/10 Je n'ai pas réussi à apprécier ce roman. Il lui manque un peu de tout pour être un bon polar social.
L'auteur nous parle de la fermeture d'une usine mais sans réellement s'y intéresser. Il nous parle des salariés mais sans vraiment s'en préoccuper. En parallèle, il nous raconte la vie de jeunes désœuvrés mais sans originalité. Je me demande encore ce que cette histoire vient faire là. Elle n'a quasiment aucun lien avec le reste.
L'auteur s'intéresse surtout à l'histoire d'une jeune femme en fuite qui est récupérée par une inspectrice du travail. Pourquoi a-t-elle fui, qui l'a enlevé ?
Le social passe à la trappe.15/10/2014 à 23:17 terramater (305 votes, 6.6/10 de moyenne) 1
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9/10 Ce roman noir et âpre est excellent, captivant et décrit sans fards la triste réalité qui ronge notre société, la fermetures des usines, le chômage, la pauvreté, et les innombrables drames du quotidien que cela engendre.
À l'aide d'une construction polyphonique impeccable où chaque chapitre est consacré à un personnage, porté par une superbe écriture, parfaitement maîtrisée et évocatrice, et des personnages forts et puissamment campés, d'autant plus crédibles qu'il s'agit de gens simples confrontés au chômage, à la misère, au désespoir, à la tentation de boire pour oublier ou de s'embarquer dans des coups risqués et des trafics illicites de plus en plus gros pour se sortir de la merde, Nicolas Mathieu signe avec Aux animaux la guerre un beau et très grand roman noir qui fera date, parce qu'il aura réussi à écrire et décrire, sans jugement aucun, la déliquescence actuelle de notre société.
Incontestablement l'une de ces quelques très grandes révélations françaises de l'année à ne pas manquer.03/08/2014 à 18:02 Norbert (308 votes, 6.9/10 de moyenne) 8