Quand Gabriel Lecouvreur découvre dans un journal le meurtre d’un jeune métis dans la ville d’Arkestra, une photo lui met les tentacules en alerte : le défunt lui ressemble de manière spectaculaire. Juste après, Déborah, ancienne conquête du Poulpe, lui apprend que la victime était son fils. Gabriel se rend alors dans cette ville dévorée par les trafics de drogue et les complots immobiliers pour tirer tout cela au clair.
Deux-cent-quatre-vingt-quatrième enquête du Poulpe signée par Karim Madani, cet opus est certainement ce qui est arrivé de mieux à la série depuis fort longtemps. Nourri d’une prose dense et venimeuse, directement issue de la banlieue, l’auteur irrigue ses mots et son histoire d’une rare profondeur. Les fans de la saga se régaleront de voir leur limier préféré confronté à cette paternité dont il n’a pas eu le temps d’expérimenter, et lui offrant l’occasion de réfléchir à son existence. L’intrigue, de prime abord classique, est traversé d’éclairs de violences sans précédent, entre règlements de comptes d’un gang mené par le terrible Minos et malversations foncières. Finalement, le principal personnage de cette histoire s’impose rapidement : Arkestra. Ville du péché, des corruptions, des morts qui ne se comptent plus, et où la jeunesse meurt quotidiennement sur les trottoirs, abattue depuis les vitres de berlines. Et que dire de cet énigmatique Tueur à la Bible, individu qui rend la prétendue justice de Dieu, dont les rares apparitions s’achèvent sur un carnage ?
C’est le lot de toute série littéraire de voir certains de ces épisodes être moins bons que les précédents. Et c’est donc avec un plaisir décuplé que l’on finit cet ouvrage noir et bouleversant, rythmé et incisif, où la localité brossée nous renvoie l’image acide de la déchéance de nos banlieues où subsiste néanmoins le fil ténu de l’espoir.
Quand Gabriel Lecouvreur découvre dans un journal le meurtre d’un jeune métis dans la ville d’Arkestra, une photo lui met les tentacules en alerte : le défunt lui ressemble de manière spectaculaire. Juste après, Déborah, ancienne conquête du Poulpe, lui apprend que la victime était son fils. Gabriel se rend alors dans cette ville dévorée par les trafics de drogue et les complots immobiliers pour tirer tout cela au clair.
Deux-cent-quatre-vingt-quatrième enquête du Poulpe signée par Karim Madani, cet opus est certainement ce qui est arrivé de mieux à la série depuis fort longtemps. Nourri d’une prose dense et venimeuse, directement issue de la banlieue, l’auteur irrigue ses mots et son histoire d’une rare profondeur. Les fans de la saga se régaleront de voir leur limier préféré confronté à cette paternité dont il n’a pas eu le temps d’expérimenter, et lui offrant l’occasion de réfléchir à son existence. L’intrigue, de prime abord classique, est traversé d’éclairs de violences sans précédent, entre règlements de comptes d’un gang mené par le terrible Minos et malversations foncières. Finalement, le principal personnage de cette histoire s’impose rapidement : Arkestra. Ville du péché, des corruptions, des morts qui ne se comptent plus, et où la jeunesse meurt quotidiennement sur les trottoirs, abattue depuis les vitres de berlines. Et que dire de cet énigmatique Tueur à la Bible, individu qui rend la prétendue justice de Dieu, dont les rares apparitions s’achèvent sur un carnage ?
C’est le lot de toute série littéraire de voir certains de ces épisodes être moins bons que les précédents. Et c’est donc avec un plaisir décuplé que l’on finit cet ouvrage noir et bouleversant, rythmé et incisif, où la localité brossée nous renvoie l’image acide de la déchéance de nos banlieues où subsiste néanmoins le fil ténu de l’espoir.