Black Friday

  1. Le coup de grâce ?

    Le clan Aramov a beau être sacrément diminué suite à ce qui s’est passé dans L’Ange gardien, ce groupe terroriste n’en demeure pas moins actif… et dangereux. C’est ainsi qu’il projette d’exporter aux Etats-Unis onze tonnes d’explosifs pour une série d’attentats meurtriers, profitant de la forte présence de victimes potentielles dans les magasins à l’occasion du Black Friday. Mais l’agence CHERUB veille, bien décidée à mettre fin aux agissements de la famille Aramov. Définitivement.

    Robert Muchamore poursuit sa série consacrée à la terrible famille Aramov avec ce troisième tome, enlevé et épicé comme on les aime. Commençant par une infiltration menée par Ryan et Yosyp afin d’empêcher le transport de ces explosifs sur le sol américain, l’intrigue et l’action ne vont pas en rester là : l’auteur nous a concocté une série d’autres histoires pour cet opus, avec, pour ne pas trop en dévoiler, un avocat véreux, un commerce de missiles, une plongée dans le monde des narcotrafiquants, Ciudad Juárez et son incroyable taux de criminalité, sans compter quelques règlements de comptes. Robert Muchamore n’a guère son pareil pour inventer de telles histoires, efficaces et élaborées, avec force personnages et rebondissements. Ceux qui connaissaient déjà sa principale série littéraire, CHERUB, ou encore celle consacrée aux Henderson’s Boys, n’avaient aucune raison d’en douter, et cet ouvrage est en soi révélateur de l’univers de l’écrivain. Environ quatre cents pages de détonations, de manipulations, de quelques éclats d’un humour potache et salvateur, sans le moindre temps mort. D’ailleurs, l’étiquette « littérature jeunesse » est en partie trompeuse : il y a tout de même quelques allusions sexuelles directes, des innocents qui meurent, des membres de CHERUB également, des truands froidement abattus d’une balle en pleine tête, ou encore des personnages acceptant de coucher avec des individus de la pire espèce uniquement pour détourner l’attention.

    Un roman typique de la série, prenant d’un bout à l’autre et chargé de testostérone, ce qui ne l’empêche nullement de faire appel à la réflexion et aux sentiments. De la bien belle littérature, en somme.

    /5