Francis O’Mara et son épouse ont tout pour être fiers de leur fille, Patricia. Mais au vingt-cinquième anniversaire de cette dernière, alors qu’elle revenait chez ses parents pour l’occasion, elle est renversée par un chauffard qui s’est enfui. Francis se jure alors de retrouver l’assassin et le châtier.
Auteure reconnue en littérature policière pour les adultes, Maud Tabachnik a également régalé les jeunes avec Dans l’ombre du monde, toujours chez Flammarion. Dans ce récit lapidaire, l’écriture sèche fait écho à la nervosité qui anime les protagonistes. Sans temps mort, on suit ce père, déchiré par le deuil de sa fille unique, et prêt à tout pour appréhender le meurtrier. Sur le canevas classique des représailles personnelles, Maud Tabachnik a su tisser une histoire forte et prenante, sans la moindre fioriture, où les mots portent là où ça fait mal, ce qui engendre un puissant sentiment d’empathie pour cet homme ravagé par la tragédie. En revanche, les férus de trames policières seront peut-être déçus par quelques hasards faciles et des ressorts inattendus, comme celui de la page cent-trois qui amoindrit le suspense lié à la traque du conducteur en fuite. Mais à côté de ce défaut, il y a le final. Brutal. Violent. Exceptionnel. D’une redoutable puissance psychologique, où le pardon et la rédemption s’annihilent en un épilogue mémorable.
Parfois léger au niveau de l’intrigue et de ses jalons, ce drame noir tire tout son intérêt de l’observation des émotions de Francis et de cette conclusion marquante et époustouflante. Un grand moment de littérature pour les adolescents.
Francis O’Mara et son épouse ont tout pour être fiers de leur fille, Patricia. Mais au vingt-cinquième anniversaire de cette dernière, alors qu’elle revenait chez ses parents pour l’occasion, elle est renversée par un chauffard qui s’est enfui. Francis se jure alors de retrouver l’assassin et le châtier.
Auteure reconnue en littérature policière pour les adultes, Maud Tabachnik a également régalé les jeunes avec Dans l’ombre du monde, toujours chez Flammarion. Dans ce récit lapidaire, l’écriture sèche fait écho à la nervosité qui anime les protagonistes. Sans temps mort, on suit ce père, déchiré par le deuil de sa fille unique, et prêt à tout pour appréhender le meurtrier. Sur le canevas classique des représailles personnelles, Maud Tabachnik a su tisser une histoire forte et prenante, sans la moindre fioriture, où les mots portent là où ça fait mal, ce qui engendre un puissant sentiment d’empathie pour cet homme ravagé par la tragédie. En revanche, les férus de trames policières seront peut-être déçus par quelques hasards faciles et des ressorts inattendus, comme celui de la page cent-trois qui amoindrit le suspense lié à la traque du conducteur en fuite. Mais à côté de ce défaut, il y a le final. Brutal. Violent. Exceptionnel. D’une redoutable puissance psychologique, où le pardon et la rédemption s’annihilent en un épilogue mémorable.
Parfois léger au niveau de l’intrigue et de ses jalons, ce drame noir tire tout son intérêt de l’observation des émotions de Francis et de cette conclusion marquante et époustouflante. Un grand moment de littérature pour les adolescents.