Cassidy était un pilote de ligne, mais un décollage raté entraîne la mort de dizaines de passagers. Il est devenu conducteur de bus et traîne son alcoolisme sur les pavés de Philadelphie. Il vit avec Mildred, une femme fatale à la plastique détonante qui est également une source de malheurs en raison de son caractère volcanique et despotique. Un soir d’ivresse, Cassidy rencontre Doris, aussi buveuse que lui, et il croit voir en elle une possibilité de se réhabiliter et de rompre avec la bouteille. Mais le sort en a décidé autrement.
David Goodis est un auteur majeur, et la lecture de cet ouvrage datant de 1947 ne fait que confirmer ce sentiment. Les personnages décrits sont absolument remarquables de crédibilité et de noirceur, au point de les rendre presque autonomes au gré de l’histoire. Cassidy est un paumé, victime d’un drame monstrueux, qui ne cherche que la rédemption autant que celle de sa nouvelle compagne. Mildred, venimeuse beauté qui rend les hommes fous de son corps, est prodigieuse de méchanceté et de nuisance. Doris, frêle gamine débauchée et captive volontaire de l’éthylisme, attire immédiatement l’empathie du lecteur. Et c’est sans compter sur la galerie des autres individus qui surnagent à la surface du cours tumultueux de cette histoire. L’intrigue est également sidérante de ténèbres, avec ce retournement au septième chapitre, profondément tragique et corrosif, où la déchéance des êtres humains se conjugue à la froideur de certains de leurs actes quand ils se trouvent sous l’emprise d’une sombre passion. Le final est inattendu, réorientant l’histoire dans une direction surprenante, où un peu de blanc vient altérer la noirceur du roman.
Il existe des livres que l’on se maudit de ne pas avoir lus plus tôt. Indéniablement, Cassidy’s Girl (un titre qui devient encore plus judicieux dans l’ultime chapitre) fait partie de ces pépites. Féroce tout en restant puissamment humain, cet opus constitue un moment rare et terriblement mémorable. Un diamant d’une brutalité phénoménale qui pare une bibliothèque d’amateurs de polars à l’ancienne de ses reflets dramatiques.
Cassidy était un pilote de ligne, mais un décollage raté entraîne la mort de dizaines de passagers. Il est devenu conducteur de bus et traîne son alcoolisme sur les pavés de Philadelphie. Il vit avec Mildred, une femme fatale à la plastique détonante qui est également une source de malheurs en raison de son caractère volcanique et despotique. Un soir d’ivresse, Cassidy rencontre Doris, aussi buveuse que lui, et il croit voir en elle une possibilité de se réhabiliter et de rompre avec la bouteille. Mais le sort en a décidé autrement.
David Goodis est un auteur majeur, et la lecture de cet ouvrage datant de 1947 ne fait que confirmer ce sentiment. Les personnages décrits sont absolument remarquables de crédibilité et de noirceur, au point de les rendre presque autonomes au gré de l’histoire. Cassidy est un paumé, victime d’un drame monstrueux, qui ne cherche que la rédemption autant que celle de sa nouvelle compagne. Mildred, venimeuse beauté qui rend les hommes fous de son corps, est prodigieuse de méchanceté et de nuisance. Doris, frêle gamine débauchée et captive volontaire de l’éthylisme, attire immédiatement l’empathie du lecteur. Et c’est sans compter sur la galerie des autres individus qui surnagent à la surface du cours tumultueux de cette histoire. L’intrigue est également sidérante de ténèbres, avec ce retournement au septième chapitre, profondément tragique et corrosif, où la déchéance des êtres humains se conjugue à la froideur de certains de leurs actes quand ils se trouvent sous l’emprise d’une sombre passion. Le final est inattendu, réorientant l’histoire dans une direction surprenante, où un peu de blanc vient altérer la noirceur du roman.
Il existe des livres que l’on se maudit de ne pas avoir lus plus tôt. Indéniablement, Cassidy’s Girl (un titre qui devient encore plus judicieux dans l’ultime chapitre) fait partie de ces pépites. Féroce tout en restant puissamment humain, cet opus constitue un moment rare et terriblement mémorable. Un diamant d’une brutalité phénoménale qui pare une bibliothèque d’amateurs de polars à l’ancienne de ses reflets dramatiques.