Janvier 2009. Jokin Sasko, un jeune militant basque soupçonné de faire partie de l'ETA, disparaît du jour au lendemain sans laisser la moindre trace. Ses proches s'en inquiètent et convoquent la presse pour essayer de faire la lumière sur cette affaire. Règlement de comptes entre terroristes ? Suicide ? Bavure policière ? En l'absence d'indices, toutes les thèses sont possibles.
Iban Urtiz couvre l'affaire pour le journal Lurrama. Soupçonnant rapidement les forces de l'ordre de ne pas avoir tout dit, il décide de mener l'enquête à son tour.
Seulement, certaines personnes ont tout intérêt à ce qu'on ne découvre jamais ce qui est arrivé à Jokin.
Après avoir traité de sujets aussi variés que la souffrance au travail (Les visages écrasés), le marketing (Marketing viral) ou encore les suicides adolescents (La guerre des vanités), Marin Ledun aborde ici la question basque. Pour sa seconde collaboration avec Ombres noires (après Dans le ventre des mères en 2012), le néo-Landais s'attaque donc à un sujet encore brûlant dans le Sud-Ouest en s'inspirant largement d'une histoire vraie, la disparition de l'etarra Jon Anza. Marin Ledun n'étant pas un tiède, on pouvait craindre sur un sujet sensible un roman partisan, par trop engagé politiquement. L'auteur se sort habilement de cet écueil en prenant pour personnage principal un journaliste qui découvre la question basque au fil de l'histoire (le père d'Iban est d'origine basque mais lui n'a pas grandi dans ce milieu), en même temps que le lecteur. Cela permet à l'auteur de poser le décor et de nous donner à voir les tenants et les aboutissants sans être par trop didactique ni sombrer dans le manichéisme de bas étage.
S'appuyant sur des personnages forts (Iban, Eztia Sasco...), souvent idéalistes et globalement représentatifs sans pour autant être caricaturaux, Marin Ledun parvient à nous immerger chez les euskaldun (ceux qui parlent le basque).
Enfin, bien que l'on puisse rapidement se douter de la teneur du final, le suspense est maintenu jusqu'aux dernières pages.
Avec l'humanité qui le caractérise, Marin Ledun signe une fois de plus un excellent roman noir, passionnant et habilement construit, sur un sujet peu abordé par le polar français.
Janvier 2009. Jokin Sasko, un jeune militant basque soupçonné de faire partie de l'ETA, disparaît du jour au lendemain sans laisser la moindre trace. Ses proches s'en inquiètent et convoquent la presse pour essayer de faire la lumière sur cette affaire. Règlement de comptes entre terroristes ? Suicide ? Bavure policière ? En l'absence d'indices, toutes les thèses sont possibles.
Iban Urtiz couvre l'affaire pour le journal Lurrama. Soupçonnant rapidement les forces de l'ordre de ne pas avoir tout dit, il décide de mener l'enquête à son tour.
Seulement, certaines personnes ont tout intérêt à ce qu'on ne découvre jamais ce qui est arrivé à Jokin.
Après avoir traité de sujets aussi variés que la souffrance au travail (Les visages écrasés), le marketing (Marketing viral) ou encore les suicides adolescents (La guerre des vanités), Marin Ledun aborde ici la question basque. Pour sa seconde collaboration avec Ombres noires (après Dans le ventre des mères en 2012), le néo-Landais s'attaque donc à un sujet encore brûlant dans le Sud-Ouest en s'inspirant largement d'une histoire vraie, la disparition de l'etarra Jon Anza.
Marin Ledun n'étant pas un tiède, on pouvait craindre sur un sujet sensible un roman partisan, par trop engagé politiquement. L'auteur se sort habilement de cet écueil en prenant pour personnage principal un journaliste qui découvre la question basque au fil de l'histoire (le père d'Iban est d'origine basque mais lui n'a pas grandi dans ce milieu), en même temps que le lecteur. Cela permet à l'auteur de poser le décor et de nous donner à voir les tenants et les aboutissants sans être par trop didactique ni sombrer dans le manichéisme de bas étage.
S'appuyant sur des personnages forts (Iban, Eztia Sasco...), souvent idéalistes et globalement représentatifs sans pour autant être caricaturaux, Marin Ledun parvient à nous immerger chez les euskaldun (ceux qui parlent le basque).
Enfin, bien que l'on puisse rapidement se douter de la teneur du final, le suspense est maintenu jusqu'aux dernières pages.
Avec l'humanité qui le caractérise, Marin Ledun signe une fois de plus un excellent roman noir, passionnant et habilement construit, sur un sujet peu abordé par le polar français.