4 votes
-
8/10 Ayant assisté au dernier souffle de son lieutenant dans cette guerre franco-prussienne de 1870, son compagnon d’arme écrit une missive à un destinataire dont l’identité ne sera connue que dans les toutes dernières lignes.
Son lieutenant n’était pas n’importe qui : Frédéric Bazille, illustre peintre impressionniste connu pour son tableau « Réunion de famille ». Le soldat souhaite apporter une nouvelle lumière sur l’interprétation de ce tableau au regard des derniers mots du lieutenant : « Famille… connerie… ».
Patrick Pécherot propose dans cette nouvelle en forme de lettre à un célèbre écrivain un véritable exercice de style aussi déstabilisant (au début) qu’extrêmement habile et beau (au final).
23/09/2018 à 13:51 JohnSteed (631 votes, 7.7/10 de moyenne) 4
-
8/10 J'arrive presque à la fin de cette saison, et je vais de surprise en surprise. je qualifierais cette nouvelle de polar historique tout à fait réussie, je la recommande vivement qui plus est avec une écriture splendide de Patrick Pécherot.
09/12/2016 à 10:55 janjak (466 votes, 7.9/10 de moyenne) 3
-
3/10 Une écriture absolument remarquable et un style très original, voire déconcertant (long monologue). Si la fin est surprenante, on finit par se demander si tout ce qui l’a précédée, c’est-à-dire la quasi-totalité du texte, ou plus exactement l’éventuel lien avec ce tableau de Frédéric Bazille, n’était pas un prétexte, une diversion trop grosse.
Et je suis encore plus circonspect quant à l’épilogue, où la victime aurait prononcé certaines paroles peu intelligibles, alors que les sources officielles n’ont jamais fait état de cela. Du coup, ça me donne une sorte de sale goût dans la bouche, dû au fait qu’un écrivain, non pas se fait l’interprète d’une piste tout à fait probable, mais profane tout simplement la réalité historique pour qu’elle s’intègre à son récit, lui fasse écho, ou s’accommode de sa vision conspirationniste. Et ça, j’avoue, ça a beaucoup de mal à passer avec moi.07/09/2014 à 18:32 El Marco (3455 votes, 7.2/10 de moyenne)
-
9/10 En quelques dizaines de pages, Patrick Pécherot a écrit une histoire admirable, servie par une plume riche et belle (vraiment très bien écrit) et qui s'appuie sur une construction étonnante. Le contexte de la défaite française à l'issue de la guerre franco-prussienne se ressent même s'il n'est pas explicitement décrit (au contraire de ce qui se passait sur les champs de bataille).
Ce n'est que dans les dernières pages que l'on apprend à qui s'adresse ce drôle de narrateur, narquois par moment mais sur lequel semble peser un lourd secret. Et là, boum, la claque.
L'auteur joue avec l'Histoire, avec ses zones d'ombre et la dernière page est bluffante.
Chapeau !29/01/2014 à 12:47 LeJugeW (1816 votes, 7.3/10 de moyenne) 1