Parce que son allure et son effronterie ne plaisent pas au shérif de Madison William Teasle, le jeune John Rambo est arrêté et conduit au poste de police. Mais la situation va dégénérer, Rambo s’échapper dans les montagnes avoisinantes, et les morts se multiplier. Ce que Tealse ignore, c’est que Rambo est un béret vert et un vétéran de la Guerre du Vietnam. Deux fauves vont alors s’affronter dans une lutte mortelle.
Vous qui avez vu le film de 1982, réalisé par Ted Kotcheff et avec Sylvester Stallone dans le rôle principal, oubliez-le immédiatement. Ce long-métrage reproduit la trame de ce roman de David Morrell avec une certaine fidélité scénaristique, mais le livre s’avère bien plus dense, fort et marquant. Notre ancien soldat s’y révèle beaucoup plus jeune, barbu, et avec un sens de la répartie remarquable, l’une des raisons pour lesquelles le shérif Teasle en viendra à l’appréhender. Malmené durant l'enfance par un père alcoolique et violent, robotisé par l’entraînement militaire, détruit par une longue période de séquestration et de tortures répétées au Vietnam, Rambo est une grenade dégoupillée qui revient sur son sol natal, accablé de tant de démons que ces derniers ne pouvaient que rejaillir. De même, Teasle est bien plus complexe dans sa version littéraire : également ancien combattant (de la Guerre de Corée), presque adopté par le dénommé Orval qui lui a tout appris, éreinté par une situation conjugale compliquée après le départ de sa femme Anna, il va venir à éprouver des sentiments ambivalents, voire paradoxaux, pour l’homme qu’il traque. La plume de David Morrell est impressionnante de retenue, assez sèche, sans artifice particulier, ce qui ne l’empêche nullement de déployer un immense éventail de nuances, notamment dans les portraits psychologiques. On retiendra de cet opus datant de 1972 de multiples scènes, mémorables, comme la cavale de Rambo dans une mine désaffectée saturée de chauves-souris, les abondantes mises à mort de notre homme pourchassé (qui s’illustre par ses talents de tueur bien plus violent que dans le film), ou encore le final, le mettant aux prises avec l’ancien directeur de l’école qui l’a formée, le colonel Sam Trautman.
Un ouvrage puissant et sulfureux, où Teasle et Rambo vont se défier, hors de tout conflit déclaré ou raisons impérieuses, juste pour des peccadilles, dans un vertigineux face-à-face dont nul ne sortira indemne. Indéniablement, un jalon de la littérature policière, autant qu’un troublant réquisitoire contre les conflits armés qui engendrent, parfois, de pauvres diables incapables d’éconduire les fantômes qui les hantent.
Parce que son allure et son effronterie ne plaisent pas au shérif de Madison William Teasle, le jeune John Rambo est arrêté et conduit au poste de police. Mais la situation va dégénérer, Rambo s’échapper dans les montagnes avoisinantes, et les morts se multiplier. Ce que Tealse ignore, c’est que Rambo est un béret vert et un vétéran de la Guerre du Vietnam. Deux fauves vont alors s’affronter dans une lutte mortelle.
Vous qui avez vu le film de 1982, réalisé par Ted Kotcheff et avec Sylvester Stallone dans le rôle principal, oubliez-le immédiatement. Ce long-métrage reproduit la trame de ce roman de David Morrell avec une certaine fidélité scénaristique, mais le livre s’avère bien plus dense, fort et marquant. Notre ancien soldat s’y révèle beaucoup plus jeune, barbu, et avec un sens de la répartie remarquable, l’une des raisons pour lesquelles le shérif Teasle en viendra à l’appréhender. Malmené durant l'enfance par un père alcoolique et violent, robotisé par l’entraînement militaire, détruit par une longue période de séquestration et de tortures répétées au Vietnam, Rambo est une grenade dégoupillée qui revient sur son sol natal, accablé de tant de démons que ces derniers ne pouvaient que rejaillir. De même, Teasle est bien plus complexe dans sa version littéraire : également ancien combattant (de la Guerre de Corée), presque adopté par le dénommé Orval qui lui a tout appris, éreinté par une situation conjugale compliquée après le départ de sa femme Anna, il va venir à éprouver des sentiments ambivalents, voire paradoxaux, pour l’homme qu’il traque. La plume de David Morrell est impressionnante de retenue, assez sèche, sans artifice particulier, ce qui ne l’empêche nullement de déployer un immense éventail de nuances, notamment dans les portraits psychologiques. On retiendra de cet opus datant de 1972 de multiples scènes, mémorables, comme la cavale de Rambo dans une mine désaffectée saturée de chauves-souris, les abondantes mises à mort de notre homme pourchassé (qui s’illustre par ses talents de tueur bien plus violent que dans le film), ou encore le final, le mettant aux prises avec l’ancien directeur de l’école qui l’a formée, le colonel Sam Trautman.
Un ouvrage puissant et sulfureux, où Teasle et Rambo vont se défier, hors de tout conflit déclaré ou raisons impérieuses, juste pour des peccadilles, dans un vertigineux face-à-face dont nul ne sortira indemne. Indéniablement, un jalon de la littérature policière, autant qu’un troublant réquisitoire contre les conflits armés qui engendrent, parfois, de pauvres diables incapables d’éconduire les fantômes qui les hantent.