Le Pacte des assassins

  1. Le périple de Jo

    Jo voit son grand-père mourir sous ses yeux dans le musée du Louvre. Ses tueurs sont d’énigmatiques individus, tatoués, porteurs d’une cabale étrange. Jo sera exfiltrée jusqu’à Petra, en Jordanie, où l’on a prévu pour elle un enseignement bien particulier pour lui révéler sa véritable nature… ainsi que sa mission.

    Sous le pseudonyme d’Anne Beddingfeld, Anne Martinetti signe un ouvrage dans l’ère du temps. On y retrouve tous les éléments susceptibles de plaire aux jeunes lecteurs, comme la quête initiatique, la recherche des origines familiales, un complot mondial, des clans en lutte, et pas mal de technologies pour parachever l’ensemble. Le style, habilement fragmenté, se laisse lire avec plaisir, et les très nombreux rebondissements, sans transcender le genre, retiennent facilement l’attention. Pour être bref, la recette prendra probablement auprès des collégiens et jeunes lycéens, grâce à la plume aguerrie d’Anne Martinetti et à son sens maîtrisé du suspense.
    Cependant, les autres lecteurs pourront passer leur chemin car les ingrédients leur sembleront peut-être trop abondants, au point de saturer le récit. Une conjuration planétaire, des tee-shirts qui reconnaissent l’ADN de leur porteur, de l’ésotérisme à revendre, une amourette trop prévisible, etc. Malgré les qualités indéniables du récit, on pourra reprocher à l’auteur une surabondance d’effets ainsi qu’un amer goût de déjà lu.

    Voilà un roman taillé pour le jeune lectorat, à la fois efficace et prenant, mais qui emballera probablement moins les plus âgés. Mais, après tout, lorsque l’on achète un ouvrage de ce genre, c’est en connaissance de cause.

    /5