Garnethill

1 vote

  • 7/10 Surpris par ce premier roman : en lisant la 4e de couverture et en me fiant à la couverture, je croyais lire un récit angoissant teinté d’horreur. Que nenni !
    Il s’agit ici de suivre Maureen, jeune femme très torturée à l’enfance difficile. Celle-ci est soupçonnée du meurtre de son amant, Douglas Brady, un homme marié issu de la haute bourgeoisie. Soupçonnée car le corps de celui-ci, particulièrement mutilé, a été retrouvé chez elle. Est-elle coupable ? Si non, qui veut lui faire porter le chapeau ?
    Dans ce premier roman Denise Mina impose un style et une construction assez particuliers et un peu déroutants, tout du moins au début. Chaque chapitre ou presque porte le nom d’un personnage de l’histoire et est centré sur celui-ci. L’auteur profite de son roman pour régler quelques comptes avec la société écossaise, en dépeignant une Ecosse peu reluisante et une ville, Glasgow, peu attirante. Les préjugés autour des classes sociales (populaire pour Maureen, très aisée pour Douglas Brady) sont bien exploités. Denise Mina manie l’ironie avec talent et le roman n’est pas dénué d’humour même si le propos est souvent dur.
    On suit Maureen d’abord avec soupçon puis avec compassion lorsque l’on fait la connaissance des personnes qui l’entourent. Un frère dealer, des sœurs qui la prennent pour une folle, un ami un peu louche, une mère ivrogne et toujours prête à déraper et un père… absent.
    Une découverte intéressante même si j’ai trouvé que le roman comportait quelques longueurs.

    20/01/2014 à 10:09 LeJugeW (1809 votes, 7.3/10 de moyenne)