Deadline à Ouessant

Meurtres sur l'île

  1. Radio l’ombre

    Luc Mandoline, alias l’Embaumeur, arrive sur l’île d’Ouessant où vient de disparaître en mer un ami. Sur place, la situation tourne rapidement au chaos : une bagarre entre deux personnes âgées et l’une d'entre elles décède, un mystérieux rôdeur dans un cimetière, le cadavre d’une femme découvert dans une barrique. L’Embaumeur se met alors à enquêter sans savoir que cette piste va le mener à un secret datant de la Seconde Guerre mondiale.

    Il s’agit du quatrième ouvrage de la série consacrée à Luc Mandoline, et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il débute sur les chapeaux de roues. Le suspense se marie habilement à une atmosphère de suspicion et de secret. Stéphane Pajot restitue agréablement le décor et l’envoûtement propre aux milieux insulaires et isolés, sans jamais tomber dans le piège du bavard guide touristique ou de la débauche de stériles anecdotes locales. Le récit est très intéressant, énergique et prenant, et une enquête de l’Embaumeur n’en serait dignement pas une sans humour. Et là, l’auteur y va franchement, se faisant au moins autant plaisir qu’à son lectorat. Jeux de mots, dialogues, situations cocasses : les zygomatiques n’ont pas le temps de prendre des pauses. En cela, l’ambiance rappelle beaucoup celle du Poulpe dont Stéphane Pajot a d’ailleurs récemment signé l’une des aventures, Aztèques freaks. La clef de l’énigme est également enthousiasmante et originale. A noter que dans cet épisode, ce sont aussi les proches de Luc, bien loin des terres ouessantines, qui auront fort à faire avec un étrange personnage que l’on retrouve lors d’un épilogue inattendu.

    De l’action, de l’humour, du suspense, et une délicieuse touche historique. Un régal intégral qui confirme, s’il était encore besoin de le dire et l’écrire, tout le bien que l’on pense de cette série littéraire.

    /5