Les chambres closes du Dr Hawthorne

(Diagnosis: Impossible)

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  • 8/10 Edward D. Hoch a régalé ses lecteurs avec les enquêtes du Dr Hawthorne durant trente quatre ans, de 1974 à 2008, l'espace de 73 histoires dans lesquelles le fameux docteur joue les détectives amateurs. Mais c'est également le lecteur qui est convié à se creuser les méninges pour résoudre ces crimes impossibles, meurtres en espaces clos, dont les solutions sont parfois finalement très simples et à d'autres occasions pour le moins tordues. Roland Lacourbe nous propose une sélection de quinze de ces histoires, florilège qui donne une bonne idée de l'ensemble, nous gratifie en plus d'une introduction sur Hoch et son médecin-détective et conclut ce recueil avec les résumés (sans les solutions) des 52 premières énigmes. Un ouvrage indispensable pour tous les amoureux des mystères a priori impossibles, très agréable à lire, d'autant plus que Hoch décrit de manière convaincante la vie au sein de la petite bourgade de Northmont, en Nouvelle-Angleterre, insérant de place en place des références à l'histoire et faisant évoluer Hawthorne et son environnement au fil des ans.

    07/12/2015 à 12:46 LeeWeel (357 votes, 7.9/10 de moyenne) 2

  • 9/10 Une lettre qui disparaît au beau milieu d'individus dans un relais de poste. Un homme assassiné dans une ferme complètement verrouillée. Un cadavre avec une balle en plein cœur sans la moindre plaie apparente. Un pilote d'avion poignardé en plein ciel alors qu'il était seul dans son appareil. Quinze récits où le bon sens, de prime abord, ne peut l'emporter sur l'incompréhensible.

    Nombre d'auteurs policiers ont magnifié le genre des meurtres en chambre close, parmi lesquels John Dickson Carr, Paul Halter ou Paul Cummings. Si Edward D. Hoch n'est pas le plus illustre d'entre eux, il n'en demeure pas moins un de ses plus exemplaires interprètes. De 1974 à la fin des années 1990, il publia de multiples nouvelles, dont une partie est ici compilée. On découvre avec beaucoup de plaisir le docteur Hawthorne, un médecin aussi habile dans son métier qu'à dénouer les fils les plus inextricables d'assassinats en apparence impossibles. Comme souvent dans ce type de littérature, un méfait est commis dans un lieu clos, et les rares amorces de solutions tiennent le plus souvent de l'occulte ou de la magie. Néanmoins, Edward D. Hoch parvient toujours à résoudre l'intrigue de manière très cartésienne, grâce à son seul bon sens. Les personnages sont très crédibles, la langue agréable à lire, et la résolution des mystères très convaincante. Il y a en permanence un indice, ténu élément anodin qui le met sur la piste de la vérité, et le lecteur, tel un enfant, se sent souvent bien idiot de ne pas y avoir pensé plus tôt. L'ensemble de ces nouvelles ne présente aucun temps mort ni histoire moins réussie que la précédente ou la suivante : il s'agit d'un véritable florilège de récits ingénieux, prenants, où la complexité du postulat côtoie la simplicité de la résolution.

    Avec un flegme tout britannique, Edward D. Hoch se hisse au plus haut rang des auteurs de meurtres en chambre close. Un émerveillement à chaque épilogue, se jouant des codes du genre pour mieux glorifier l'entreprise de ce limier de premier ordre qu'est le docteur Hawthorne. C'est une véritable gageure que de convaincre à chaque conclusion, et d'émerveiller le lecteur. A n'en pas douter, cette anthologie est un jalon du genre.

    12/05/2013 à 20:00 El Marco (3237 votes, 7.2/10 de moyenne) 3

  • 8/10 Un recueil de nouvelles qui ravira les amateurs de problèmes de chambres closes et qui permettra de découvrir le talent de cet auteur méconnu et grand admirateur de John Dickson Carr.

    05/05/2013 à 20:43 pgrosjean (1164 votes, 7.8/10 de moyenne) 2