Kill Joy

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  • 8/10 Pip est invitée par un de ses amis, Connor, à une murder party. Il s’agira de participer à un jeu se déroulant dans les années 1920 et au cours duquel divers camarades camperont un personnage – un membre de sa famille ou de sa domesticité – de l’entourage de Reginald Remy que l’on retrouvera poignardé en plein cœur. Pip est déjà très affûtée et il se pourrait même que ses raisonnements l’emmènent plus loin que ce qui était prévu.

    Holly Jackson nous propose ce court récit qui est une préquelle à sa série Meurtre mode d’emploi à l’usage des jeunes filles. On y retrouve ainsi la jeune Pip plongée dans les faux-semblants, rancœurs et tiraillements d’une famille liée au septuagénaire Reginald Remy, elle-même incarnant Celia Bourne, la nièce du patriarche qui sera retrouvé assassiné. L’écrivaine joue avec intelligence sur les codes du whodunit, s’autorisant quelques passages très amusants au cours desquels les personnages peinent à endosser le rôle qui leur est dévolu, s’embrouillent voire commettent des sacrilèges en faisant de lourds anachronismes. Il n’y a pas le moindre temps mort, l’intrigue est classique et intéressante, et le dénouement l’est tout autant. Néanmoins, ce qui marquera les esprits, c’est justement ce final où Pip va proposer une solution qui est tellement brillante qu’elle s’avère supérieure à celle qui avait été imaginée par son concepteur. La marque d’un esprit particulièrement brillant ? Nul n’en doute : Holly Jackson évoque dans les derniers paragraphes l’intrigue de Meurtre mode d’emploi (à l’usage des jeunes filles) dans laquelle Pip révèlera toute l’étendue de sa sagacité.

    Un roman concis et efficace qui constitue une belle friandise pour les fans de l’auteure comme de son personnage fétiche.

    14/11/2025 à 06:57 El Marco (3730 votes, 7.2/10 de moyenne) 3