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7/10 Quel roman étrange de Henning Mankel qui nous plonge dans une autre époque, bien loin de l'agitation effrénée de nos temps modernes et dépeint des personnages et une société suédoise qui cherche la voie de la neutralité si difficile à trouver en temps de guerre.
15/08/2023 à 00:03 Kermit (409 votes, 7.4/10 de moyenne) 1
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8/10 Automne 1914, la Suède n’est pas entrée dans le conflit mondial. Mais sa neutralité ne fait pas d’elle un Etat qui néglige la guerre. La Marine suédoise souhaite renforcer ses côtes en actualisant toutes les mesures des routes maritimes.
Le capitaine Lars Tobiasson-Svartman, hydrographe, se voit confier cette mission. Cet homme est reconnu comme un maître dans la mesure des profondeurs maritime. Il laisse sa femme à Stockholm, et part avec un équipage sonder les fonds des côtes suédoises pour voir si les nouveaux navires de guerre pourraient naviguer sur des nouvelles routes et ainsi déjouer les éventuelles attaques des Russes ou des Allemands. Lors d’une expédition, il découvre une petite île qu’il rejoint seul en petit bâteau. Il constate que vit ici, une femme, une jeune veuve dont il tombe amoureux. Pour la rejoindre après la fin de sa mission, l’hydrographe usera de mensonges auprès de sa femme et de l’Armée suédoise.
Lars Tobiasson-Svartman adore sonder la mer et calculer la distance entre la surface et les fonds de la mer. Il voit dans sa mission un moyen de mesurer ce qui le sépare de l’existence à la déchéance, de la vie à la mort : un moyen de savoir et de connaître qui il est. Tellement habité par cette distance, Lars Tobiasson-Svartman creusera par ses secrets un abîme, un fossé entre ceux qu’il aime et lui. Se creusera une distance infranchissable. Des profondeurs dont personne ne reviendra indemne.
Profondeurs est catalogué comme un roman « classique » de Henning Mankell, cet écrivain suédois, mondialement connu pour sa série de polars mettant en scène le capitaine Kurt Wallander. Pourtant Profondeurs doit être perçu comme un roman sombre, voire noir, à l’instar de ceux de Georges Simenon, que l’écrivain belge aurait pu facilement écrire. Ce roman, en racontant la déchéance de Lars Tobiasson-Svartman, est puissamment dérangeant et glaçant.
20/10/2018 à 10:07 JohnSteed (631 votes, 7.7/10 de moyenne) 4