Doit-on courber l'échine pour continuer à exercer son art ? En 1936, le général Ioannis Metaxas prend le pouvoir, instaure la dictature et met en place la censure. Sont interdites toutes les chansons qui emploient des gammes orientales, les rebetikas, jugées subversives. La police saccage les cafés, détruit les instruments, casse les doigts des musiciens qui continuent de jouer cette musique. Katina est tenancière d'un café qui accueille des musiciens de Rébétiko et leurs deux chanteuses, Bèba et Marika. La question qu'elle leur pose est simple en apparence : soit ils acceptent de changer de registre, d'abandonner leurs instruments traditionnels pour continuer à jouer ensemble et gagner leur vie, soit ils refusent et ils se retrouvent tous au chômage ou condamnés à prendre un autre travail. Comme le dit l'un d'entre eux : «Nous avons le malheur de n'être que ce que nous sommes, dans un monde qui ne veut plus de ce que nous sommes.»
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Soumis le 15/04/2025 par El Marco