Dans ce patelin paumé du Texas, Lou Ford officie comme shérif-adjoint. Si la ville est calme, Lou l’est moins. Oh, ce n’est pas un mauvais bougre ni un obsédé de la gâchette, mais quand les problèmes se dressent sur sa route, il a tendance à utiliser la violence. De manière froide. Pour régler une histoire d’amour du fils d’un notable avec une prostituée, par exemple. Et, comble de malchance, quand une difficulté semble résolue, une autre apparaît. Et c’est au beau milieu de ce nid d’emmerdements que Lou Ford doit se débattre.
Ce roman culte de Jim Thompson, paru en 1952 et édité en France sous le titre Le Démon dans ma peau, ressort dans une nouvelle traduction, cette fois-ci intégrale. Lou Ford apparaît sous un jour complet, presque inédit. Il s’agit d’un individu complexe, tout en ombres et lumières mêlées, un tueur tout aussi glaçant par sa violence que pathétique en raison des complications qui s’ingénient à lui tomber dessus. L’un des nombreux mérites de l’auteur est d’être parvenu à en faire un personnage singulier, bien loin des clichés du genre, souvent dépassé par les événements qu’il a mis bien malgré lui en ordre de bataille. La construction scénaristique est, de ce point de vue, remarquable : il faut suivre avec attention le fil des péripéties et circonstances pour mieux appréhender la manière à la fois crédible et sidérante dont vont s’organiser les rouages. Si la langue est simple, elle n’en recèle pas moins une profonde poésie sous-jacente, avec de multiples pointes d’humour – noir, évidemment – agrémentées d’aphorismes tonitruants. Autre délectation de ce livre : les divers personnages, dépeints à l’acide, tourmentés, et dissimulant des parts de ténèbres.
On a beau connaître cet ouvrage, se souvenir de certains passages, avoir retenu la manière dont il s’achève, c’est toujours avec le même empressement que l’on avale ses pages. À la manière d’un plat auquel il est impossible de résister, ce classique de Jim Thompson se dévore, et à chaque fois avec la même avidité. Et quand, par bonheur, un éditeur nous offre quelques dizaines de pages supplémentaires, il est impossible de résister à cet envoûtement.
Dans ce patelin paumé du Texas, Lou Ford officie comme shérif-adjoint. Si la ville est calme, Lou l’est moins. Oh, ce n’est pas un mauvais bougre ni un obsédé de la gâchette, mais quand les problèmes se dressent sur sa route, il a tendance à utiliser la violence. De manière froide. Pour régler une histoire d’amour du fils d’un notable avec une prostituée, par exemple. Et, comble de malchance, quand une difficulté semble résolue, une autre apparaît. Et c’est au beau milieu de ce nid d’emmerdements que Lou Ford doit se débattre.
Ce roman culte de Jim Thompson, paru en 1952 et édité en France sous le titre Le Démon dans ma peau, ressort dans une nouvelle traduction, cette fois-ci intégrale. Lou Ford apparaît sous un jour complet, presque inédit. Il s’agit d’un individu complexe, tout en ombres et lumières mêlées, un tueur tout aussi glaçant par sa violence que pathétique en raison des complications qui s’ingénient à lui tomber dessus. L’un des nombreux mérites de l’auteur est d’être parvenu à en faire un personnage singulier, bien loin des clichés du genre, souvent dépassé par les événements qu’il a mis bien malgré lui en ordre de bataille. La construction scénaristique est, de ce point de vue, remarquable : il faut suivre avec attention le fil des péripéties et circonstances pour mieux appréhender la manière à la fois crédible et sidérante dont vont s’organiser les rouages. Si la langue est simple, elle n’en recèle pas moins une profonde poésie sous-jacente, avec de multiples pointes d’humour – noir, évidemment – agrémentées d’aphorismes tonitruants. Autre délectation de ce livre : les divers personnages, dépeints à l’acide, tourmentés, et dissimulant des parts de ténèbres.
On a beau connaître cet ouvrage, se souvenir de certains passages, avoir retenu la manière dont il s’achève, c’est toujours avec le même empressement que l’on avale ses pages. À la manière d’un plat auquel il est impossible de résister, ce classique de Jim Thompson se dévore, et à chaque fois avec la même avidité. Et quand, par bonheur, un éditeur nous offre quelques dizaines de pages supplémentaires, il est impossible de résister à cet envoûtement.