Loch noir

(The Black Loch)

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  • 8/10 Quand j’ai appris que Peter May allait donner une suite à sa fameuse Trilogie écossaise, « redonner vie » à son héro Fin Macleod, mon sang n’a fait qu’un tour. Il faut dire que j’avais adoré les trois tomes qui, outre des enquêtes subtiles, avaient montré une Ecosse à la nature sauvage, aussi attrayante qu’effroyable, aussi mystérieuse que sublime. L’auteur aime son Ecosse et sait le retranscrire dans ses romans et notamment avec un talent indéniable dans cette Trilogie. Car, il faut savoir que l’Ecossais avait délaissé la Chine pour mettre en lumière sa terre natale, l’Ile de Lewis, dans cette série. Une belle découverte pour le lecteur.

    Mais, il aura fallu 15 ans pour que Peter May remette en toile de fond de ses livres la richesse et la beauté sauvage de l’Ile de Lewis. 15 ans, c’est une durée qui nous aurait fait oublier les détails des 3 tomes de la série. Mais cela n’affecte en rien la lecture de ce Loch noir. C’est donc avec empressement que j’ai ouvert ce livre et commencé cette histoire. Mais est-ce que j’attendais trop de cette suite, ou bien Peter May est en baisse d’inspiration, j’ai trouvé ce Loch noir fade par rapport aux précédents livres.

    Pourtant tout démarrait sur les chapeaux de roue, et, la tension et le suspense se présentaient à merveille. Fionnlagh, le fils de Fin Macleod et de Marsaili, est accusé du meurtre de Caitlin Black. Lui devenu professeur avait une liaison extra-conjugale avec cette jeune de 12 ans sa cadette. C’est l’effroi pour Fin et Marsaili, qui décident de quitter Glasgow pour aller sur place, sur l’Ile de Lewis.
    Fin, ayant quitté la police, souhaite, face au mutisme de son fils, faire la lumière sur cette affaire. A cette occasion, il rencontrera différentes personnes de sa jeunesse. Par flashback, on découvre l’histoire passée de Fin et de Marsaili. Si cela est intéressant, cela nuit à l’enquête qui ainsi semble mise en parenthèse jusqu’au dernier quart du livre. Toutefois, j’aurais appris les dérives écologiques de l’élevage industriel du saumon écossais ainsi que l’échouage malheureux des baleines sur les plages de l’île.

    Mais est-ce que j’attendais trop de cette suite, ou bien Peter May est en baisse d’inspiration ? Je dirais plutôt que l’effet de surprise du talent de l’auteur et de la beauté de l’Ile de Lewis ne jouent plus et que le lecteur amateur de l’œuvre de l’Ecossais voulait pour ce retour fracassant, un livre exceptionnel. Je n’aurais eu "qu’un" très bon livre.

    aujourd'hui à 11:20 JohnSteed (699 votes, 7.7/10 de moyenne) 2

  • 9/10 Après la fabuleuse Trilogie écossaise voici le retour de l’un des personnages le plus marquant de la littérature policière.
    Quand Fin Macleod apprend que son fils est suspecté d’avoir tué une jeune femme sur l’île de Lewis, il ne peut rester à Glasgow une seconde de plus et rompt plusieurs années d’exil pour y retourner. Là où toute sa vie a commencé.... et où tout pourrait se terminer.
    Tout d'abord, même si c'est mieux, il n’est pas obligatoire d’avoir lu les trois premiers pour embarquer dans cette nouvelle histoire qui se déroule dix ans après. Le grand talent de l’auteur écossais est de réussir à immerger, sans fioriture, le lecteur dans le passé de Finn. Ce qui permet d'avoir toutes les clés pour tout comprendre.
    Une nouvelle fois envoûté par l’ambiance sauvage et mystérieuse d’une île indomptable et qui ne se laisse pas si facilement manipulée, c’est assurément l’une des pierres angulaires de cette suite fascinante pour creuser dans cette ultime frontière mêlant le passé trouble des personnages et l’actualité brûlante, entre l’enquête sur le meurtre et les ravages de l’exploitation commerciale ou "écologique".
    Peter May signe une nouvelle et sublime parabole entre la nature sauvage et celle des hommes. Un roman immanquable que l'on ait aimé la Trilogie écossaise ou l'on débute la saga avec celui-ci.

    30/07/2025 à 15:41 Fab (969 votes, 8/10 de moyenne) 7