Alimentaire, mon cher Watson !

De prime abord, Arthur Conan Doyle n'a pas souhaité, lui, souscrire au crime par empoisonnement qui fit les beaux jours de ses confrères écrivains. Est-ce parce que en tant que médecin, la ficelle lui apparaissait trop grossière ? Ou bien parce que ses passions de lecteur le portaient à imaginer de plus sombres machinations que de « simples » empoisonnements constatés après un repas ?
Ainsi, si Sherlock Holmes élucide un certain nombre d'escroqueries, de meurtres, de vols, on dénombre à notre connaissance une seule affaire d'empoisonnement par la nourriture, celle de Camberwell, évoquée mais non racontée par Conan Doyle.
Notre héros présente à première vue, lui, un cerveau déconnecté du corps et de ses contingences. Si l'on devait compléter la liste des connaissances et des ignorances de Sherlock Holmes, élaborée par Watson peu de temps après son emménagement au 221b Baker Street, peut-être serait-on tenté d'inscrire "Connaissances en gastronomie : nulles".
Eh bien ce serait une erreur, car s il semble plus enclin à disparaître derrière les volutes de sa célèbre pipe, le fameux détective n'en demeure pas moins un véritable gourmet, fréquentant les meilleures tables de Londres tout en discourant sur le jeûne, qui aide à la réflexion. S'il fait mine d'alléger au possible son régime alimentaire à des fins d'élévation spirituelle ou saute parfois un repas pour ne pas perdre une piste, Sherlock Holmes est souvent pris en flagrant délit gourmand.

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Soumis le 31/12/2012 par Hoel

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