9/10 La statue du général en plein milieu n'était plus qu'une silhouette suggérée dont les traits du visage étaient gommés et le palais du gouverneur avec sa masse symétrique, une vague toile de fond couleur jaune paille. ON ne découvrait que du clocher que la rondeur illuminée de son horloge; comme un grand oeil surveillant la ville à travers un trou de serrure.
Le Commissaire Soneri, désemparé par Parme englouti dans le brouillard hivernal, cerné par le cholestérol et son futur régime, enquête pour la dixième fois - sur le meurtre d'un jeune tunisien. La ville, sa ville, gangrénée par la drogue et ses dealer, est prise convulsion. Des groupes de fascistes, dont est le prophète un professeur, sont en conflit avec la communauté musulmane.
L'enquête entraîne Soneri à s'intéresser à un vieil homme devenu aveugle qui se rend régulièrement et qui cohabitait avec le jeune tunisien tué, à toubib d'un village des Appenins, à un peintre, Giovanni da Modena, actif à Bologne et auteur d'une fresque de la basilique San Petronio, représentant Mahomet voué aux enfers, puis aux agissement d'un homme à la canne.
Franco Soreni - qui peut être un proche de Jules Maigret. Valerio Varesi possède une belle force narrative. Et, il nous fait aimer Parme.

11/08/2025 à 21:10 Max (843 votes, 8.1/10 de moyenne) 2