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7/10 A travers Alex Russac, Alain Garrigue évoque sa propre quête, romancée, de la recherche de son grand-père gaucho en Argentine. En 1990, son style graphique est très en avance sur son temps. Il est un peu déroutant au premier abord avant de bien se compléter avec les phylactères utilisés comme une voix off, plus "parlants" que les dialogues minimalistes. Le traitement de l'histoire est presque surréaliste et onirique. Le passé qu'évoque Alex Russac fait ressurgir beaucoup d'agressivité dans le village argentin. Qui était vraiment ce grand-père ? Un Robin des bois, un Jesse James ? L'évocation de son nom et la ressemblance physique d'Alex trouble les femmes et agace les mauvais garçons. L'album évoque la colonisation brutale de l'Argentine et le sort fait aux autochtones à travers une cruelle fête rituelle mêlant un toro représentant les colons et un condor pour les indiens. C'est une bd indéniablement intéressante et puissante mais elle impose une lecture attentive voire des relectures pour tout saisir. Alain Garrigue parviendra à raconter des histoires moins "touffues" dans ses albums suivants (3).
21/05/2025 à 10:03 Surcouf (459 votes, 7.3/10 de moyenne) 2