Jaune Caravage

  1. Une conclusion parfaite pour ce cycle de Saisons Meurtrières

    Rome, septembre 2006. Une jeune fille est sauvagement assassinée sur les bords du Tibre alors que la Nuit Blanche bat son plein. L'enquête de l'inspecteur Mariella De Luca la plongera dans l'univers passionné et trouble de l'adolescence.
    Après avoir remporté il y a quelques semaines le Prix SNCF du polar européen pour Bleu Catacombes, précédent roman du cycle des Saisons Meurtrières, Gilda Piersanti signe tout simplement avec ce Jaune Caravage la meilleure enquête de son héroïne. Les ingrédients des trois premiers opus sont utilisés à nouveau avec brio : le lecteur se délecte des multiples références culturelles, historiques, musicales et littéraires, et savoure les descriptions de Rome, dont les quartiers animés par la jeunesse italienne prennent vie en ce début d'automne. Personnage à part entière du roman, la ville complète une galerie de protagonistes convaincants, toujours justes et travaillés, ambigus et crédibles.
    Dans ce décor et au milieu de ces acteurs, l'intrigue imaginée par Gilda Piersanti tient toutes ses promesses. Mystères, secrets et rebondissements maintiennent l'intérêt du lecteur pendant près de 300 pages, jusqu'à un dénouement surprenant et particulièrement savoureux.
    Au final, Jaune Caravage s'impose comme l'épisode le plus naturel et le plus abouti de la tétralogie romaine. Et, même si certaines questions laissées en suspens dans les romans précédents trouvent ici leur réponse, les personnages récurrents ont encore beaucoup à nous apprendre : en terminant le roman, le lecteur ne peut qu'espérer leur retour dans un nouveau cycle de Saisons Meurtrières, pour profiter à nouveau du charme de la Ville éternelle sous la plume de Gilda Piersanti.

    /5