Minuit, impasse du cadran

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  • 8/10 En octobre 1899, la fin du monde à cause d’un astéroïde semble proche et inéluctable. C’est également à ce moment que l’on découvre un corps dans Paris, impasse du cadran. À ses côtés, de petits objets hétéroclites, tous en rapport avec le cours du temps. À la demande d’un ami policier, membre de la famille du défunt, Victor Legris et Joseph Pignot se lancent dans cette enquête.

    Onzième ouvrage de la série consacrée à Victor Legris, ce nouvel opus synthétise tous les éléments qui ont fait le succès de cette saga. L’auteur – ou plus exactement les deux auteurs, car Claude Izner est le pseudonyme de deux sœurs – immerge le lecteur dans le Paris du dix-neuvième siècle, et tous les aspects de cette période – historiques, géographiques, artistiques, politiques, etc. – sont parfaitement rendus, sans que ce déploiement tourne au stérile étalage. Et même si certains passages apparaissent superflus, ou du moins sans rapport direct avec l’intrigue, c’est avec plaisir que l’on se perd dans la capitale avec un narrateur aussi instruit. Le scénario est solide, et la pléthore de personnages rend la résolution de l’énigme encore plus ardue. Il faudra d’ailleurs à nos deux limiers user de toute leur sagacité car les racines de ce crime et de ceux à venir plongent vers un ancien fait divers et un puissant appétit de vengeance. La crédibilité de cet épisode, conjuguée à celle des divers protagonistes et de leurs attitudes, contribue d’ailleurs largement à celle du roman.

    Cultivé sans être trop bavard, prenant sans tomber dans la facilité, ce livre de Claude Izner tient toutes ses promesses. Au gré de ses trois-cent-soixante pages, c’est tout à la fois une délicieuse incursion dans le Paris du dix-neuvième siècle qu’une intrigue solide qui nous sont offertes.

    06/04/2013 à 17:49 El Marco (3455 votes, 7.2/10 de moyenne) 1