Où tu seras reine

1 vote

  • 7/10 Une œuvre bien noire, macabre, sinistre, au-delà de l’esthétique gothique.
    La noirceur n’est évidemment pas un critère rébarbatif en matière de polar mais cette fois il ne s’agit pas d’une noirceur dénonçant les travers de la société mais bien du drame personnel de l’héroïne.
    Difficile de vivre plus glauque (âmes sensibles etc). Maud l’héroïne essaie d’échapper à l’influence de sa mère qui prend une grande place dans sa vie ainsi que la maladie. Maud sait qu’elle est schizophrène, nous suivons donc les « pérégrinations » d’une narratrice peu fiable.
    Pérégrinations est le mot adéquat, car Maud de retour dans sa maison d’enfance l’explore pièces après pièces, elle retrouve par la même occasion des bribes de sa mémoire afin de reconstituer ce qui s’apparente à un puzzle horrifique. Ce thriller psychologique se lit d’une traite, ce n’est pas très long, l’écriture est fluide, poétique par moment et le lecteur est happé presque malgré lui par cette histoire dont il redoute la conclusion.
    L’impression que me donne l’ensemble c’est comme marcher dans la boue avec les bottes qui collent à la matière spongieuse, ce n’est pas forcément aisé, plutôt inconfortable, mais rien ne peut nous empêcher d’avancer.

    02/06/2025 à 13:50 Alice (352 votes, 7.5/10 de moyenne) 3