« Parfois, on lit dans le regard des autres qu'ils sont très loin de ce dont ils parlent, qu'ils sont insincères, comme absents à eux-mêmes, happés par une vie intérieure muette. Sans doute ai-je ce regard-là. Au milieu de mon visage avenant, souriant, deux billes de noirceur infinie qui voilent la clarté de mes yeux d'une pellicule de douleur. » Autoportrait en clair-obscur. Avec ce récit, Marina de Van eut le désir de se raconter. Par cette lettre à Nisar, sa chatte, ses épanchements nous révèlent ses ombres et lumières. Comme fil conducteur, la sincérité de ses mots, désarmante et délicate. Peut-être tout ce qu'elle ne pourrait pas raconter au cinéma. De ce portrait d'elle-même, le reflet d'une exploration du réel, dénudé, fragile et sans concession. Marina de Van ose tout, même le plus noir, et nous bouleverse.
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Soumis le 29/08/2024 par El Marco