Kautokeino, Laponie centrale.
Le centre culturel lapon devait dévoiler au public un précieux tambour sami, légué par un vieil explorateur. Seulement, le bâtiment est cambriolé en pleine nuit la veille de sa divulgation et la pièce en question est la seule à avoir disparu. A qui peut bien profiter le vol de cette objet d'art traditionnel ? S'agit-il d'un acte politique ?
Peu après, les choses se compliquent sérieusement pour la police locale lorsqu'un éleveur de rennes est retrouvé assassiné avec les oreilles en moins, tranchées d'une étrange manière.
Dans cette paisible ville du grand nord, deux évènements de ce type en si peu de temps questionnent. Se pourrait-il qu'il ne s'agisse pas d'une coïncidence ?
Le point fort de ce roman est sans aucun doute le dépaysement qu'il nous procure. Bien qu'il soit français, Olivier Truc vit en Suède depuis près de vingt ans et nul doute qu'il connait bien les contrées qu'il nous décrit avec talent. Sa plume alerte rend parfaitement les merveilleux paysages du grand nord. La neige, les fjords, les longues périodes sans soleil, etc. : on s'y croirait. On découvre aussi avec plaisir et intérêt les particularités du peuple sami, son histoire, ses traditions, le monde de l'élevage, les malheurs qu'il a rencontrés...
Le couple d'enquêteurs, assez atypique est rapidement attachant. Ils font partie de la brigade des rennes, une unité transfrontalière chargée de gérer tout ce qui concerne l'élevage des rennes, activité première des Sami, et toutes les affaires qui peuvent en découler (vols, querelles entre éleveurs, arnaques aux assurances...), et ce aussi bien en Norvège qu'en Suède ou en Finlande. Klemet est un vieux de la vieille, qui a bourlingué dans de nombreux commissariats du pays et à qui on ne la fait pas. Il est sami et ne supporte pas certains de ses collègues, ou certains politiciens, qui aiment à chercher des poux à son peuple, depuis trop longtemps stigmatisé. Nina est un peu son contraire. Elle est toute jeune, sort à peine de l'école de police et ne connait rien de la région, où elle vient d'être mutée.
Le roman a beau être assez long – quelque 450 pages – on ne s'ennuie pas du tout à sa lecture. Les deux enquêtes principales sont intéressantes et plusieurs autres histoires concernant les personnages secondaires sont peu à peu amenées par l'auteur, qui nous plonge dans le passé de la région, lequel cache de nombreux secrets bien sûr. Le suspense est maintenu de bout en bout, avec quelques rebondissement bienvenus à la clef, et la conclusion est à la hauteur.
Olivier Truc nous offre avec Le dernier lapon un premier roman réussi et particulièrement dépaysant. Une lecture idéale pour l'hiver, à savourer au coin du feu. On en redemande.
Kautokeino, Laponie centrale.
Le centre culturel lapon devait dévoiler au public un précieux tambour sami, légué par un vieil explorateur. Seulement, le bâtiment est cambriolé en pleine nuit la veille de sa divulgation et la pièce en question est la seule à avoir disparu. A qui peut bien profiter le vol de cette objet d'art traditionnel ? S'agit-il d'un acte politique ?
Peu après, les choses se compliquent sérieusement pour la police locale lorsqu'un éleveur de rennes est retrouvé assassiné avec les oreilles en moins, tranchées d'une étrange manière.
Dans cette paisible ville du grand nord, deux évènements de ce type en si peu de temps questionnent. Se pourrait-il qu'il ne s'agisse pas d'une coïncidence ?
Le point fort de ce roman est sans aucun doute le dépaysement qu'il nous procure. Bien qu'il soit français, Olivier Truc vit en Suède depuis près de vingt ans et nul doute qu'il connait bien les contrées qu'il nous décrit avec talent. Sa plume alerte rend parfaitement les merveilleux paysages du grand nord. La neige, les fjords, les longues périodes sans soleil, etc. : on s'y croirait. On découvre aussi avec plaisir et intérêt les particularités du peuple sami, son histoire, ses traditions, le monde de l'élevage, les malheurs qu'il a rencontrés...
Le couple d'enquêteurs, assez atypique est rapidement attachant. Ils font partie de la brigade des rennes, une unité transfrontalière chargée de gérer tout ce qui concerne l'élevage des rennes, activité première des Sami, et toutes les affaires qui peuvent en découler (vols, querelles entre éleveurs, arnaques aux assurances...), et ce aussi bien en Norvège qu'en Suède ou en Finlande. Klemet est un vieux de la vieille, qui a bourlingué dans de nombreux commissariats du pays et à qui on ne la fait pas. Il est sami et ne supporte pas certains de ses collègues, ou certains politiciens, qui aiment à chercher des poux à son peuple, depuis trop longtemps stigmatisé. Nina est un peu son contraire. Elle est toute jeune, sort à peine de l'école de police et ne connait rien de la région, où elle vient d'être mutée.
Le roman a beau être assez long – quelque 450 pages – on ne s'ennuie pas du tout à sa lecture. Les deux enquêtes principales sont intéressantes et plusieurs autres histoires concernant les personnages secondaires sont peu à peu amenées par l'auteur, qui nous plonge dans le passé de la région, lequel cache de nombreux secrets bien sûr. Le suspense est maintenu de bout en bout, avec quelques rebondissement bienvenus à la clef, et la conclusion est à la hauteur.
Olivier Truc nous offre avec Le dernier lapon un premier roman réussi et particulièrement dépaysant. Une lecture idéale pour l'hiver, à savourer au coin du feu. On en redemande.