Ainsi va le monde

1 vote

  • 9/10 Profitant que son mari et son fils sont partis assister à un match de Base-Ball, Alice Hardy, - la première narratrice - qui est professeur dans un lycée religieux, délaisse ses copies qu’elle est en train de corriger, et, part rejoint Jason, son amant. Après une dispute de vieux couple entre amants, Alice en sortant de l’immeuble elle se fait agresser.
    Un couteau à la longue lame tombe au sol. Elle le récupère et blesse son agresseur à la gorge. Et le laisse pour mort dans une ruelle.
    Alice Hardy, le chemisier souillé de sang et déchiré, ainsi que ses bas, un genou douloureux, file retrouver Jason.
    Le corps a disparu. Le couteau également.
    Owen Pall, détective privé, minable et à la dérive, spécialisé dans les affaires matrimoniales, le second narrateur, est témoin de l’agression. Il n’est guère apprécié par les flics. A causse d’une affaire, où il n’a pas eu le beau rôle. La vielle, il s’est fait tabassé par un certain Joi Vukop, en tentant de coller un raceur GPS sous la caisse d’une El Camino 1967, mettant en l’affaire l’enquête des fédéraux.
    La jupe, le chemisier, les bas, le couteau et la vidéo sont des pièces de conviction, et, des éléments de channtage, et, une garantie de fric. Ces pièces « précieuses » de convictions sont dans son coffre.
    Erik Reid, le troisième narrateur, est le plus inquiétant sous un masque de moralité. Ancien secouriste, Aide-infirmier à domicile. Faux ami de Ronnie , détestant toutes femmes, et, surtout Heidi, l’épouse de son collègue. Méthodique et calculateur.
    Puis Mary Margaret Holding, Veuve, logeuse…
    Un polar qui débute comme un thriller classique et dérive au gré des rebondissements.
    Rythmé, sulfureux, et ironique sur l’hypocrisie des petits bourgeois(es), sur l’hypocrisie religieuse américaine.
    Owen Pall, le privé, n’est pas le plus minable de tous.
    Génial.

    aujourd'hui à 20:27 Max (766 votes, 8.1/10 de moyenne) 1