Faut pas prendre les enfants de la rue pour des connards sauvages

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  • 6/10 Le Poulpe a disparu avec la Baleine, mais c'est sa fille par adoption, Gabriella, qui va reprendre le flambeau de la lutte des opprimés et victimes des injustices.

    Maryssa Rachel a la dure tâche d'être la seconde autrice à relever le défi et faire de cette nouvelle héroïne un personnage à l'image de son papa tout en ayant sa personnalité propre. Et c'est plutôt réussi puisque l'on retrouve bien la structure habituelle de ces romans, l'enquête, les accroches et le final positif.

    Par contre, à l'image de l'écrivaine, le roman est trop orientée #metoo et condamnations des violences aux femmes et des à-propos de dénonciations d'injustices qui n'ont rien à voir ou qui n'apportent rien du tout au roman. Raisons aussi pour que laquelle le roman fait 245 pages (et non pas les 132 comme annoncé (et habituels) sur certains sites marchands).

    Alors qu'elle est native de Valence, l'autrice a une verve très titi parisienne et jonche ses écrits de nombreuses références BD/cinéma/musique et contrepèteries au point que cela en devient un peu lourd.

    Mais en dehors de cela, c'est un bon roman de gare digne héritier des Poulpes.

    10/11/2025 à 19:49 QuoiLire (387 votes, 6.7/10 de moyenne) 2

  • 7/10 2024. Le bar-restaurant « Le Pied de Porc de la Sainte-Scolasse » a été repris par Juliette et Julie et ont gardé le nom du resto au lieu de le rebaptiser « La Bonne Moule ». Gérard, à quatre-vingts ans passés, a donc quitté son bistro, Maria son épouse est morte d’un cancer. Vald y est toujours ais-cuisinier.
    Cheryl, la petite amie du Poulpe, est décédée. On ignore pour quelques raisons (Peut-être à cause du Covid. Gabriel Lecouvreur, à 64 ans balais, se sent vieillir, et est hanté par le désir coriace de se faire dépister, et, ne semble plus s’intéresser à son vieux Polikarpov.
    Gabriella, la fille « adoption » du Poulpe et petite-fille d’adoption de Pedro qui vit une retraite méritée en Amérique du sud, est dans une prison bolivienne. Sa mère est une prostituée.
    Plus « Parisien » sur le comptoir à la portée des clients. Désormais c’est le Net. D’ailleurs Gabriella tient un blog. Et occupe la même la table qu’occupait son père.
    Au 6 bis rue Pavée-d’Andouilles (6e), aujourd’hui rue Séguier, dans l’immeuble – voisin de celui où demeurait Henri Michaux - qui abrite le Billy Blue, bistro crasse, Marine est retrouvé refroidi de deux bastos Pas-Mas 9 mm dans la tronche.
    Marine, ex flic, vrai pervers abusait de ses « employées ». Carine, Ludmilla, une jeune fille mineure. Séquestrées dans la cave de l’immeuble, séparées des enfants qui étaient vendus à des richards. Les flics fermaient « avec pudeur » les yeux, refoulaient celles qui franchissaient la porte du commissariat et osaient porter plainte.
    L’enquête semble être en arrière-plan. Gabriella fait de rencontres, de visites à la colline des cracks, des bastons…
    Le Poulpe protecteur est plus effacé. Les flics pas trop présents
    Un bon roman qui se perd parfois dans la digression, brossant un Pays qui « titube ».
    Première approche de cette suite. Nostalgique du Poulpe, né en 1995, je continuerai à la lire.

    01/02/2025 à 14:18 Max (861 votes, 8.1/10 de moyenne) 1