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7/10 … ou comment la jeune et intrépide super-héroïne Fantômette en vient à contrecarrer les plans d’un trio de malfaiteurs souhaitant récupérer l’invention d’un savant, à savoir une tuyère servant à une fusée révolutionnaire. J’avais déjà lu « Pas de vacances pour Fantômette », et je retrouve ici le ton si particulier de la série. De l’humour, la plume de Georges Chaulet qui est tout sauf simpliste ni caricaturalement enfantine, et pas mal d’action. J’ai vraiment pris plaisir au gré de ces quelque 180 pages, avec une satisfaction qui n’est même pas coupable, puisqu’il n’y a ici pas d’infantilisation. Des moments cocasses, notamment dans les dialogues, ou dans les objets inventés par le professeur Potasse, l’oncle d’Isabelle (« Pompe à eau, Siège éjectable, Hélicoptère à vapeur, Patinette-tondeuse-à-gazon », p. 52, ou encore « Pendule à trois cadrans », « Ouvre-boîte à musique », « Extincteur à trompette » p.87). Fantômette y apparaît ici comme un amusant croisement entre James Bond, Catwoman et Indiana Jones, avec l’emploi de quelques gadgets (dont sa broche), ses techniques de combat, sa double identité (écolière – redresseuse de torts), ou encore sa grande sagacité. Elle aura ici fort à faire face au tiercé de crapules composé de Bébert, de Kafar et du colonel Pork, travaillant pour l’Etat de Névralgie (j’ai d’ailleurs trouvé que le fait de donner d’attribuer des noms communs à des personnages – Lilas, Godillot, Bigoudi, Boulotte, Ficelle, etc. – astucieux pour le jeune lectorat auquel se destine ce roman, même si pour des adultes, c’est un choix moins pertinent car situant tout l’univers du livre dans quelque chose de trop fictif, irréaliste, faux). Des cambriolages, des bagarres, des tentatives de meurtres, des kidnappings, des chantages, bref, aucun temps mort pour cet opus qui est également le premier de la série et qui, détail amusant, essaie de préserver une forme de suspense autour de l’identité réelle de Fantômette jusqu’au dernier chapitre, le onzième, intitulé « Qui est Fantômette ? ». Pour résumer, pas de quoi épiler un hérisson, c’est indéniable, mais un souffle suffisamment bienveillant et enjoué pour emporter jeunes et moins jeunes lecteurs.
09/11/2019 à 17:23 El Marco (3419 votes, 7.2/10 de moyenne) 2
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9/10 Je vote pour mes filles qui ne s'en lassent pas. Excellent !
30/12/2012 à 17:20 geol (117 votes, 7.4/10 de moyenne)