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6/10 Tous deux ont franchi depuis bien longtemps la barrière de la morale.
Ensemble, ils ont connu la taule, les émeutes entre détenus et les effusions de sang qui ne choquent même plus ni les prisonniers ni les gardiens.
Garants de la violence, ils savent égorger, éventrer ou loger une balle sans que leurs mains ne tremblent. Ils ont appris que le bien, la loyauté et l'honnêteté ne feront jamais partie de leur vocabulaire. Parce qu'il en est ainsi et parce qu'il faut arracher ce que la vie n'a pas consenti à donner. Leurs noms Manuel Ovejero dit "Perro", as du volant et malfrat accompli et son acolyte Noé, de quatre ans son aîné, un illuminé se revendiquant pasteur maniant avec la même dextérité le prêchi-prêcha et les lames.
Chacun est une pointure mais alliés, ils deviennent redoutables. Chacun se sert des compétences de l'autre jusqu'à ce qu'il soit de trop. Cela n'aura été qu'une question de temps avant que le souffle de la trahison vienne les caresser . Perro a été devancé. Noé taille la route avec le pactole d'un coup juteux n'ayant aucuns regrets à priver Perro de sa part. L'issue de cette poursuite sentira à coup sûr la gomme brûlée par l'asphalte et l'odeur métallique du sang. Et si la parole de ces deux bandits n'est pas fiable, leur avidité s'exprimera pour eux.
Leonardo Oyola signe un roman loufoque dans lequel les scènes de violence s'enchaînent à une cadence folle. Cette oeuvre menée tambour battant pèche un peu par le manque de profondeur et de charisme de ces personnages principaux. Malgré de nombreuses introspections, Perro ne parvient à susciter que peu d'émotions chez le lecteur à l'image de Noé, pourtant salopard de première complètement azimuté. A cette absence d'accointance avec les personnages s'ajoute une profusion de références musicales et cinématographiques – pas toujours habiles– qui alourdissent fortement la lecture et la gratifient d'un côté « too much ».
Chamamé laisse donc une impression de lecture mitigée. Si l'originalité de ce roman est indéniable, certains aspects au niveau de la narration ne paraissent pas totalement maîtrisés et laissent un sentiment d'inachevé. Certaines scènes particulièrement visuelles valent toutefois que l'on y pose un œil à condition de ne pas craindre les rixes et les giclées d'hémoglobine.19/01/2016 à 13:56 BillieWild (24 votes, 8.2/10 de moyenne) 2
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6/10 après un moment d'adpation au style particulier de l'auteur, on commence à apprécier la lecture. Mais les nombreuses allusions à des personnes ou choses (émissions de télés, ...) argentines et sud américaines me laissent penser qu'il est préférable d'être du pays pour vraiment apprécier le bouquin. Tout comme il est préférable d'être français pour aimer san antonio. Je n'ai pas trop aimé les multiples insertions de paroles de chansons dans le texte, en outre.
12/01/2013 à 22:59 gamille67 (2431 votes, 7.3/10 de moyenne) 2
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7/10 Leonardo Oyola, dans une langue sans fioritures, nous offre deux cents pages de chasse à l'homme virile et furieuse, avec quelques scènes de castagne mémorables au passage. C'est rock&roll (présence importante de la musique), ça déménage, c'est très visuel, et on verrait bien une adaptation sur grand écran à la Robert Rodriguez.
16/11/2012 à 14:18 Hoel (1164 votes, 7.6/10 de moyenne) 2