Le Murmure des hakapiks

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  • 8/10 Troisième volet où nous suivons l'enquêteur mexicain Joaquim Moralès en Gaspésie.
    Nous retrouvons ce parler québécois qui me laisse perplexe par moment, une grammaire, une syntaxe et un usage des mots qui soit nous hérissent le poil soit nous plongent en plein dépaysement.
    On retrouve les thèmes développés dans « La mariée de corail » et "Nous étions le sel de la mer", les thèmes seulement car l’intrigue est bien différente.
    Le monde des pêcheurs, nous allons tuer le loup marin, entendez par là : phoque. Quelques passages sont sanglants, si les phoques ne sont pas épargnés, leurs défenseurs, les « naturistes » _ici ils sont habillés plutôt chaudement_ ne paraissent pas très sympathiques non plus.
    Le sexisme, l’auteur s’attache à nous le dévoiler dans toutes ses perversions… dans ce livre c’est Simone Lord qui en fait les frais.
    Dès le début du récit, une épée de Damoclès pèse au-dessus de sa tête (ou un hakapik lorsque la définition de ce mot nous est révélée : il s’agit de la batte avec une lame tranchante au bout destinée à défoncer la tête des phoques). L’arme menaçante est lourde et symbolise le choix qu’une femme peut faire si elle veut s’affranchir de toutes les règles d’un monde d’hommes, le poids de la liberté, la lame tranchante de la ténacité et les risques inhérents …
    On retrouve le froid, la neige, l’univers maritime et l’isolement de la Gaspésie.
    Un roman assez sombre malgré les petites touches d’humour que l’auteur disperse de temps en temps.

    06/01/2025 à 14:24 Alice (327 votes, 7.5/10 de moyenne) 3