Sur un lit de fleurs blanches

  1. En ce Paris de 1885, Clara Saint-James est une prostituée de luxe. Son ancien bienfaiteur, le comte de La Paillerie, lui laisse par testament une somme de cent-mille francs à remettre à Victor Dupuy, un jeune médecin. Pour quelle raison ? Dans le même temps, Clara découvre dans une tombe le corps d’un garçonnet, allongé sur un lit de fleurs blanches. Ce cadavre est le premier d’une longue série, tous ces malheureux portant sur le cou deux traces suspectes. Y aurait-il un lien entre ces deux événements ?

    Avec ce polar historique, Patricia Parry a reçu le Prix du roman d’aventures des éditions du Masque. Le rythme est trépidant. Dès les premières pages, le personnage de Clara est planté, le premier corps est découvert, et le mystère se développe déjà. Grâce à une plume habile, à la fois simple et efficace, l’écrivaine pose les jalons d’une intrigue très bien construite et qui tient en haleine jusqu’aux ultimes chapitres. Nous sont dépeints les cénacles des feuilletonistes, les cercles médicaux, les âpres existences des enfants, etc. Le suspense va crescendo, réservant de bien belles trouvailles scénaristiques et autres adroits rebondissements. Les divers protagonistes sont croqués avec talent, notamment Clara Saint-James, hétaïre renommée et à la beauté sulfureuse, ainsi que Victor Dupuy, médecin métis qui n’aura de cesse de plonger vers le passé de sa propre famille.

    Avec un talent indéniable, Patricia Parry marquera les esprits par cet opus à la fois savant et diablement mené. Malgré peut-être quelques temps morts et récits complexes quant aux liens de famille dans le dernier tiers de l’ouvrage, ce livre est une véritable pépite.

    /5