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8/10 Peter May aime son pays, l’Ecosse, et sait transposer cet amour dans ses livres. Et ici, il nous offre un très beau polar d’anticipation qui glace le sang. Avec Tempête sur Kinlochleven, l’auteur nous dépeint une Ecosse en 2051, où les conflits succèdent aux exodes climatiques. Les tensions raciales sont à leur comble. L’Ecosse n’y échappe pas, comme aux incidences dûes au réchauffement climatique : une partie des villes écossaises sont inondées et le froid glace les paysages ancestraux et mystiques des Highlands.
La technologie suit sa lente et irrémédiable progression, et l’intelligence artificielle permet de modifier le quotidien des populations. A tel point que la vidéo surveillance n’est plus fiable. D’ailleurs, Brodie, inspecteur à Glasgow, s’est vu infliger une affligeante déconvenue lors d’un procès. Désormais, les policiers se voient équiper de lunettes ultra-technologiques. A bord d’un « eVTOL », hélicoptère électrique sans pilote, il est envoyé en mission au Kinlochleven où le corps d’un journaliste a été découvert encastré dans un glacier. Alors que Brodie s’est vu annoncé un cancer foudroyant il rencontrera sa fille, Addie, météorologue, dont il n’a pas eu de nouvelles depuis beaucoup d’années. L’opportunité pour Brodie de s’expliquer et d’exposer la vérité sur la mort de la mère d’Addie.
Pour moi, l’enquête n’est pas des plus passionnantes, une intrigue cousue de fil blanc plutôt, même si elle ne manque pas d’actions ni de rebondissements. Ce qui m’a le plus séduit dans ce livre, c’est cette histoire parallèle entre le père et sa fille, le passé tumultueux de la famille qui est dévoilé au fil des chapitres. Et bien évidemment ces paysages écossais, qui, même en 2050 et malgré les ravages du réchauffement climatique, sous la plume de Peter May, gardent leur magie.16/08/2024 à 11:58 JohnSteed (624 votes, 7.7/10 de moyenne) 4