Sale temps pour le pays

  1. Mort à l’arrivée

    1976. Alors que l’Angleterre est tourmentée par des conflits divers, un tueur en série particulièrement épouvantable sévit. Parmi les policiers qui le traquent, deux agents : George Knox et Mark Burstyn. Il faudra des années et bien des drames pour que la chasse s’achève.

    Inspiré de de faits réels, cette histoire est d’autant plus saisissante. Michaël Mention, à qui l’on doit déjà La Voix secrète et Maison fondée en 1959, fait preuve une fois de plus d’un remarquable talent de narrateur. L’histoire est particulièrement prenante, et l’on bascule avec une facilité déconcertante dans une nation terrorisée par cet assassin insaisissable, en même temps que l’on est rudoyé par le climat de l’époque, avec les heurts politiques, économiques et raciaux. Le récit est dynamique, avec des chapitres courts et énergiques, une écriture brûlante, des dialogues qui font mouche, et quelques clins d’œil amusants semés par l’auteur. Les personnages prennent rapidement vie, avec leurs passions, les drames qu’ils subissent, leurs errances. Tout sonne juste dans ce roman, ce qui amplifie davantage la puissance ténébreuse de ce criminel que tous ces policiers vont pourchasser durant de longues années.

    Avec une belle économie de moyens à laquelle s’allie un exceptionnel travail de documentation, Michaël Mention est parvenu autant à croquer une histoire effrayante qu’une période troublée. Voilà décidément un auteur avec lequel il faudra compter à l’avenir.

    /5