L'Homme à la bombe

4 votes

  • 9/10 J'ai adoré ce roman,un roman sombre qui évoque avec beaucoup de force l'impasse dans laquelle se trouve un grand nombre de travailleurs en cette période de crise.C'est réaliste, désespérément réaliste et la fin est très percutante.

    28/07/2015 à 15:51 janjak (466 votes, 7.9/10 de moyenne) 3

  • 9/10 Quelle claque !
    J'ai beaucoup aimé ce road-novel avec deux personnages attachants, Larry et Lu, qui m'ont manqué dès la dernière page tournée.
    Les thèmes abordés le sont effectivement faits avec originalité et justesse.
    Une lecture que je conseille.

    03/07/2014 à 12:21 LeJugeW (1769 votes, 7.3/10 de moyenne) 1

  • 9/10 Sombre mais aussi drôle par moments, Christian Roux signe avec L'homme à la bombe un court texte détonant sur fond de crise et de chômage.
    Une virée désespérée, un roman d'exception. A découvrir d'urgence !

    23/09/2013 à 13:02 Hoel (1141 votes, 7.6/10 de moyenne) 1

  • 9/10 Larry est au chômage. Allant, sans résultat, d’entretiens d’embauche en désillusions, il n’en peut plus, et, presque PAR bravade, confectionne une fausse bombe. Sauf que tout le monde la croit vraie. Au point de prendre le dessus sur de véritables braqueurs et d’emporter, comme unique butin, Lu, une gamine au charisme insensé. C’est le début d’un long périple en France…

    L’auteur du remarquable Braquages revient chez Payot Rivages pour ce roman détonnant, au propre comme au figuré. La situation est rapidement posée, et l’on entre immédiatement dans le vif du sujet. Larry, ingénieur noir, brisé moralement par le chômage et la séparation avec sa famille, commet l’irréparable en créant cette bombe factice. Cela aurait pu être le début d’un énième thriller à l’américaine, pétaradant et invraisemblable : il n’en est rien. En adressant, en fin de livre, une pensée à Jim Thompson et David Goodis, Christian Roux s’inscrit de fait dans la tradition du roman noir. Les protagonistes sont heurtés, broyés par la situation économique et sociale, au point de les pousser aux dernières extrémités. L’engagement de l’écrivain est total, en mettant en exergue un individu lambda, dépassé par une situation dans laquelle il finit par s’enfermer comme une gangue mortifère.
    On se prend de compassion pour ce personnage, Larry, à la fois sympathique et pathétique, qui pourrait être n’importe lequel d’entre nous. Parallèlement, Lu est une scélérate atypique, prompte à aiguiser les appétits sexuels de ses contemporains, ce qui débouchera, comme on s’y attend, sur des embrouilles supplémentaires. Christian Roux n’oublie nullement l’humour, dans les situations comme les dialogues, compensant ainsi la noirceur du récit.

    Tout à la fois sombre et désopilant, cet Homme à la bombe ne peut laisser indifférent. Avec un final aussi inattendu que hautement symbolique, ce livre très court – environ cent-cinquante pages – marquera durablement les esprits par son ton, sa justesse, mais aussi par sa louable propension à éviter les clichés du genre. À cet égard, même si y sont abordés les thèmes du chômage et de la souffrance au travail, il se montre suffisamment éloigné par son intrigue de celles des Visages écrasés de Marin Ledun et du Couperet de Donald Westlake pour se montrer original et intéressant.

    25/06/2012 à 17:23 El Marco (3218 votes, 7.2/10 de moyenne) 1