Le titre de gloire de James M. Cain (1892-1977) reste d’avoir écrit Le facteur sonne toujours deux fois, l’un des chefs-d’œuvre absolus du roman noir. Pourtant c’était comme journaliste, et non comme écrivain, qu’il était répertorié dans le Who’s Who.
Entré en tant que reporter à dix dollars la semaine au Baltimore American en 1917, Cain livra son dernier article au Washington Post en 1977, l’année de sa mort. Reportages divers, polémiques contre les intellectuels arrogants ou les leaders syndicaux, éditoriaux sur la religion, les libertés civiles, la censure ou l’art, portraits de stars hors du commun comme W.C. Fields, Charles Laughton et Joan Crawford, théories révolutionnaires sur le droit d’auteur etc., Cain a traité de tous les sujets, des plus graves aux plus légers.
Selon David Madden, l’un de ses biographes, il « est dans la tradition du journaliste américain devenu écrivain ». La renommée qu’il connut en tant que romancier n’était pas le fruit du hasard, les textes réunis dans cette anthologie l’illustrent clairement. Mille facettes de l’Amérique nous sont dévoilées au fil de ces soixante années et, sous la plume de Cain, chacune d’elles a la saveur d’un roman.
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Soumis le 18/08/2023 par LeJugeW