A l’approche des années 1950, régulièrement, l’arrivée des romanichels, des « carroulets », sur le bord de la rivière, près du Pont-Charrault, provoquait un mouvement d’effroi et de rejet par les autochtones de Saint Philbert. Pourtant, Jocelyne, la petite campagnarde, se lia d’amitié avec Shanyna, la petite gitane. Une véritable fascination pour ce monde des « gens du voyage » s’installa dans l’esprit de Jocelyne. Les chemins se séparent, la vie suit son cours. Plusieurs années plus tard, le jour où des méfaits furent commis dans les fermes de la commune, les bohémiens ont, inévitablement, été désignés coupables. Jocelyne, devenue femme, n’a pas oublié Shanyna et s’oppose fermement à cette stigmatisation. Après leur départ, il fallut admettre que les gitans n’étaient pas responsables des dégâts. Un accord de paysan, indigne, conclut par le grand-père de Jocelyne à propos du lopin de vigne des Tarrames qu’il convoitait, sera à l’origine de ces forfaits et conduira au drame…
En écrivant cette fiction, Henry-Pierre Troussicot veut mettre l’accent sur les comportements d’une société inculte et méprisante à l’égard de l’Autre différent, de l’inconnu. Ne fait-il pas le lien avec l’actualité migratoire ?
Par un détour subtil, il dévoile les travers de la vie rurale qui n’est pas sans rapport avec l’individualisme mesquin et cupide du monde paysan par son attachement à la terre et à la possession…
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Soumis le 23/06/2023 par El Marco