Hacker à bord

  1. La croisière ne s’amuse plus

    L’enquêtrice Logicielle et Max sont appelés à la rescousse par Sunsong, un nabab ayant fait fortune dans l’informatique. Ce dernier craint qu’on ne cherche à le tuer au cours d’une croisière. Puisque Logicielle et Max souhaitent s’épouser, ils acceptent l’offre et en profitent pour programmer leur mariage dans le bateau. Mais un assassin retors a bien décidé de s’en prendre à Sunsong.

    Dernier ouvrage en date issu de la série consacrée à Logicielle, ce Hacker à bord séduit rapidement, notamment grâce à la plume habile de Christian Grenier. Les chapitres s’enchaînent rapidement, sans fioriture, et l’on avale presque sans s’en rendre compte les deux-cent-cinquante pages de ce roman. Au gré de cette aventure, les personnages s’épaississent davantage que par le passé, les relations entre Logicielle et Max sont bien rendues, et l’on a même droit à une belle surprise quant à l’identité du frère de la policière. Parallèlement, le suspense est adroitement mené, et la nature du complot contre Sunsong réserve son lot appréciable de fausses pistes.
    Même si l’ensemble tient parfaitement la route et répond aux attentes des aficionados de la série, on regrette parfois un certain manque de tension. Le huis clos dans le navire aurait pu donner l’occasion d’un suspense plus corsé, et l’identité des coupables devient rapidement devinable, en raison du nombre peu élevé de suspects.

    Voilà un bon roman policier, à la fois efficace et entraînant. Les rares reproches qu’on peut lui attribuer doivent être replacés dans le contexte de l’œuvre : cette dernière s’adresse aux collégiens, sciemment, et il est fort à parier qu’ils pardonneront d’autant plus facilement ces défauts que le livre remplit haut la main son contrat.

    /5