Depuis six ans, Emmanuelle et Paul vivaient une belle histoire d’amour. Et puis, un soir, sur un pauvre mensonge d’Emmanuelle, Paul a rompu. Pour se défendre, elle lui avait écrit : « J’ai menti. Oui. Comme toi. Comme tout le monde. » Désemparé, Paul s’était réfugié dans l’écriture en correspondance avec Yves son ami d’enfance retiré au pays d’ailleurs. Dans cette recherche de l’amour perdu, c’est le mensonge même de la vie qui se révèle. Comment croire encore aux rencontres amoureuses qui ne sont que codes et discours pour consoler les individus et assurer la survie de l’espèce ? La littérature participe de ce grand jeu de dupes. Sous couvert d’histoires sentimentales, elle formule en beauté les obligations naturelles et les besoins d’organe. Les auteurs de roman d’amour le savent bien. Ils jouent leur petite musique à nos oreilles. Nous l’entendons et finissons toujours par y croire au point de la rejouer à l’occasion de « nouvelles rencontres ». On tombe et on retombe amoureux en oubliant que ces chutes successives portent en elles, déjà, la chute finale.
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Soumis le 18/05/2023 par El Marco