La Confession du Pasteur Burg est une sorte d'esquisse de l'Ogre, aux démonstrations plus appuyées, aux ombres et aux lumières plus contrastées. Mais les thèmes essentiels sont déjà là : haine de l'homme faible pour le Fort, le Père, le Puissant ; fascination exercée sur les intelligences pusillanimes par les "régimes autoritaires" ; plaisir de l'auteur à décrire la jeunesse, les jeunes corps, mais dans une lumière de menace et de mort ; sens aigu de la Nature ; obsession du suicide.
Ce qu'il reste au Chessex de 1967 à conquérir, c'est la truculence, la rogne, le goût un peu claudélien de la farce et de l'éclat (de rire ou de colère), toutes qualités qui commencent à régner dès le Portrait des Vaudois et feront la force surprenante de Carabas. Mais le retour, dans l'Ogre, à plusieurs des thèmes du Pasteur Burg prouvera, sept ans plus tard, leur importance, et l'importance de cette "répétition" avant l'orageux opéra de Jean Calmet.
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Soumis le 01/05/2023 par El Marco