Les Anges noirs

  1. « Serial Avenger »

    22 juin 1997 : le juge Dreyer, sa femme et leur fille sont massacrés, et seul Vincent, alors âgé de douze ans, survit au carnage. Il va alors nourrir une puissante envie de vengeance envers ce commando sans connaître les mobiles du massacre. Devenu policier, Vincent va découvrir, dans le meuble qu’utilisait son père, un document qui va le mettre sur la piste de sordides personnages.

    Ce premier ouvrage de la trilogie consacrée aux Anges noirs est signé Christian Lanza. D’entrée de jeu, le lecteur est mis dans l’ambiance avec l’inimaginable tuerie et la lente genèse de Vincent Dreyer qui va se voir en justicier implacable. Travaillant conjointement avec son collègue et ami Gilles, il va suivre les traces sanglantes laissées par d’ignobles individus, faisant beaucoup voyager ce héros saturé de colère. Le scénario est somme toute classique et le déroulé l’est également : si Christian Lanza maîtrise son histoire ainsi que les rouages de celle-ci, il faut néanmoins relever de nombreux écueils. Le style est parfois fragile, avec des formules éculées et des dialogues qui sonnent faux, et de multiples ellipses viennent dégrader la crédibilité de l’ouvrage. Parallèlement, malgré une solide documentation venant étayer son récit, l’auteur surprend avec son héros, pourtant policier, qui demande ce que sont les diatomées ou interroge un collègue pour savoir si la pédopornographie peut également concerner de très jeunes enfants. Le final réserve un beau rebondissement quant à l’identité du donneur d’ordre, mais le lecteur aura dû en passer par des poncifs trop nombreux, depuis l’adoption de bébés à d’hypothétiques greffes sauvages en passant par la pédophilie et la secte sataniste.

    Un roman plutôt décevant, accumulant les stéréotypes et dont l’écriture n’est guère réjouissante. Souhaitons que le deuxième tome, Trois petits cailloux noirs, soit davantage réussi et pertinent.

    /5